Le stage en Algérie est prévu à la fin du mois de juin. Un déplacement qui devait permettre au staff technique de l’équipe nationale féminine de faire le point enfin sur les capacités de vivre en communauté, les aptitudes à se défendre en terre hostile et montrer la valeur d’une équipe qui se prépare depuis quelques mois déjà.

Cependant, un doute subsiste dans la tête de l’entraîneur national. « J’ai des réserves sur cette destinations », lâche l’ancien coach des Vallijee Citizens. Sa préoccupation est la situation sociopolitique dans le Maghreb. « Pour le volley-ball, on ne risquera pas sa peau. Il ne faut pas prendre des risques inutiles. Il y a une limite. Il faut qu’on soit rassuré sur la situation dans cette région. A partir de là on pourra partir à tête reposée.

Ce qui est sûr, c’est que je ne risquerai pas les filles dans un déplacement aussi dangereux », ajoute-t-il.

Dans l’éventualité où le déplacement en Algérie tombe à l’eau, Jean-Claude Douce sait qu’il ne sera pas évident de trouver une nouvelle destination dans si peu de temps. « Ecoutez si jamais on doit aller à Rodrigues ou à Pointe Jérôme, nous ferons avec. Ce serait tout simplement dommage et il faudra faire avec. Un manque de sparring- partner de niveau peut nous coûter cher», explique le coach qui a déjà fait part de ses inquiétudes à la fédération.

L’équipe féminine a accueilli le retour de deux éléments importants, Maita Bassy (centrale) et Prisca Seerunghen (libéro). « Elles se sont vite fondues dans le groupe.

Ca se passe très bien. Il y a une belle ambiance dans le groupe. C’est très encourageant pour toutes les joueuses de travailler dans ces conditions. On passe désormais dans la phase collective », commente Jean-Claude Douce.

Faiblesse mentale

Stratégie d’équipe, phase de jeu, organisation, l’équipe va commencer à définir son identité et dans la même occasion permettre aux joueuses de s’affirmer et d’avouer leur prétention et objectifs personnels. Les récents mois écoulés ont permis aux entraîneurs, Douce et Lallmohamed de bâtir le capital physique et de développer le potentiel physique des membres de l’équipe.

« Chaque trois semaines, les filles ont effectué des tests. On est très satisfait d’ailleurs avec les données recueillies. Il y a eu perte de poids, gain en force, agilité et détente », explique Douce.

Les Mauriciennes ont souvent chuté d’entrée de compétition. La cause, selon les différents entraîneurs nationaux en poste, la faiblesse mentale. Jean-Claude Douce, pour avoir passé quelques années à coacher les filles, veut éviter tout faux départ : «La psychologie est souvent négligée dans la préparation. On a pris du temps pour élaborer des exercices qui mettent les filles dans les conditions de compétition et les pousser à bout. Bâtir un capital confiance chez l’athlète permet de prendre un bon départ ».

A J-77, Douce estime être dans la bonne voie. Une voie qui espérons-le permettra à l’équipe féminine de nous faire oublier les échecs accumulés.