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Vols dans le port: des relevés informatiques pour traquer les voleurs

30 mars 2014, 18:42

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Vols dans le port: des relevés informatiques pour traquer les voleurs

La Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL) veut identifier ses employés qui ont participé au vol de marchandises dans les conteneurs réfrigérés installés dans la zone de transbordement au cours des cinq derniers mois. Des relevés sont actuellement menés sur le réseau informatique de la société pour déterminer quand et à quelle heure les sept conteneurs de la Mediterranean Shipping Company (MSC) ont été ouverts.

 

Les conteneurs étant à une température constante, l’ouverture des portes après manipulation des scellés a dû faire grimper le mercure. Ce détail noté sur le réseau informatique peut aider la CHCL à dire qui était de service au container terminal à ce moment précis.

 

Il y a deux semaines, la branche locale de la MSC a consigné une déposition à la police pour vols. Sept conteneurs réfrigérés remplis de fruits de mer, de poisson et de viande destinés à l’Australie, la France, La Réunion et Mayotte ont été pillés et il manquait jusqu’à 50% de la marchandise dans trois d’entre eux.

 

L’enquête de la police du port a conduit à l’arrestation de onze employés de la zone portuaire et d’un poissonnier du marché central soupçonné d’être le receleur. Parallèlement, un entrepreneur a aussi été arrêté lors d’une saisie de 700 kilos de légine dans le cadre de la même enquête et celui-ci a dénoncé le poissonnier comme étant le fournisseur de cette espèce protégée.

 

Des manquements à tous les niveaux

 

Alors que la CHCL accuse la police de négligence, estimant qu’elle n’est pas suffisamment présente dans la zone portuaire, les Casernes centrales s’en défendent. Elles indiquent que cette société, tout comme la Mauritius Ports Authority et la douane, ont plutôt failli dans la surveillance du terminal placé sous leur responsabilité.

 

Cette semaine, les autorités ont décidé de revoir tout le système de sécurité au terminal des conteneurs. Des caméras de vidéosurveillance dernier cri seront installées et les images seront accessibles aux douaniers. Les véhicules des prestataires de service au terminal ne quitteront plus le site du fait que dix employés de la Marine & General Surveillance, sous-traitant de la MSC et de ServEquip, une filiale du groupe IBL travaillant pour la CHCL, sont impliqués dans cette affaire.

 

La société Proguard, dont les services ont été retenus par la CHCL dans le but d’en finir avec les vols, devra également revoir son équipe au terminal car l’un de ses employés a déjà avoué avoir été de mèche dans ces vols. Avec la douane, Proguard contrôle la seule entrée et la seule sortie de ce site et aurait dû fouiller les véhicules de la MGS et de ServEquip lorsqu’ils en ressortaient.