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VRS 2 Saint-Aubin. Les bénéficiaires dénoncent un «manque de sérieux»

12 avril 2013, 08:13

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VRS 2 Saint-Aubin. Les bénéficiaires dénoncent un «manque de sérieux»

 

«NOU fami viv dan enn stress permanan, pa kone ki pou arive demin…» Une centained’anciens employés de la propriété de Saint-Aub invivent dans l’inquiétude. Ils affirment que cela fait six ans qu’ils attendent de bénéficier du terrain qui leur avait été promis, à la signature de leur contrat pour le Voluntary Retirement Scheme 2 (VRS 2). Pire, la plupartse retrouvent dans unesituation précaire.

 

Ils préparent une pétition, comprenant plus d’une centaine de signatures. Du côté des autorités concernées, on déclare que «celaprend du temps»…

 

Selon Purmessursing Choolye, porte-parole d’un groupe d’anciens laboureurs, la première inquiétude des bénéficiaires demeure l’obtention du terrain promis. «Nous attendons depuisdécembre 2007 et nous ne savons pas si nous allons un jourentrer en possession de ce terrain», explique, lui, Christian Janvier. Et de déplorer : «Siomwin nou ti gayn enn papiepou terin la, nou ti pou kapavfer enn plantasyon lor la, gaynnou lavi touzour.»

 

Devant cette situation, les bénéficiaires du VRS 2 disent vivre au jour le jour. «Nou pena enn travay fixe.Nou bat bate kot nou gagne», lâchent-ils, inquiets. Pourtant, font-ils ressortir, selon les termes de l’accord signé en 2007, ils devaient aussi bénéficier d’une formation en vue de faciliter leur réintégration professionnelle.

 

«Depi desam 2007 ziska aster la, nou ankor pe atann cour lamem. Sak foi dir nou atann me laz pe pase e nou ena enn fami pou gete», dit Sunilduth Sombarydoss, un autre bénéficiaire. Lui, avait opté pourun cours en mécanique. «De zour apre dat ti sign VRS nou ti finis al rempli pou gayn cour la. Plis ki sink ans inn pase. Dir cour la pena ou bien enn lot dimoun ki pe okip sa dosie la.» Ils soutiennent avoir, à plusieurs reprises, sollicité les autorités concernées à ce sujet. Mais en vain.

 

Selon les informations recueillies auprès des autorités concernées, les bénéficiaires font «fausse route» au sujet des terrains. «Le délai de 15 mois ne s’applique pas aux bénéficiaires», indiquet-on. Après réception de la letter of intent, c’est la compagnieayant fait la demande de morcellementauprès du Morcellement Board, sous l’égide du ministère des Terres et du Logement, qui a un délai de 15 mois pour compléter les travaux d’infrastructures (eau, électricité, drains, routes). Cet organisme est composé d’environ 19 différentes autorités, dont la Central Water Authority, le Central Electricity Board, le conseil de district et la Road Development Authority. «Ce n’est qu’une foisces infrastructures installées à la satisfaction de toutesles autorités constituant le board que le permis final, le Morcellement Permitest accordé à la compagnie», précise-t-on.

 

À partir de là, la compagnie sucrière à le «droit moral» de préparer les documents nécessaires à l’ébauche des titres de propriété, qui seront envoyés à la Mauritius CaneIndustry Authority.Ce, afin de vérifier si les conditions sont dans l’intérêt des bénéficiaires. «C’est donc une procédure qui prend dutemps et les bénéficiaires doivent comprendre cela…»