Une rencontre est prévue entre les importateurs et le ministre Xavier-Luc Duval ce mercredi après-midi pour clarifier certains points concernant  la décision de l’Etat de contrôler l’accès des véhicules de seconde main en provenance du Japon.

Une réunion est prévue ce mercredi 30 mars entre les importateurs de véhicules de seconde main du Japon et le vice-Premier ministre Xavier-Luc Duval. La rencontre vise à clarifier certains points sur la décision de l’Etat de contrôler l’importation de ces véhicules suite au tremblement de terre qui a frappé ce pays le vendredi 11 mars, et  qui a provoqué un tsunami et un accident nucléaire à la centrale Fukushima-Daiichi.

Le Conseil des ministres avait décidé d’interdire l’importation de ces véhicules le  vendredi 25 mars, avant de faire marche arrière le lundi suivant  à l’issue du comité ministériel présidé par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intégration sociale, Xavier-Luc Duval.

Cette situation exaspère au plus haut point le président de la Dealers of Imported Vehicles Association (DIVA), Zaïd Ameer.  « C`est une véritable cacophonie ! », s`insurge-t-il. Il se plaint également qu’environ 55 véhicules sont toujours bloqués à la douane à cause de cette situation.

Il s`agit de véhicules embarqués du Japon avant le vendredi 11 mars, soit avant l’accident nucléaire.  Bien que ces voitures  ne soient ni affectées par l’eau de mer ni  par la radioactivité, les autorités ont décidé de les maintenir sous scellée. Selon Zaid Ameer, les importateurs devront rembourser les clients qui en avaient passé commande.

Une autre question taraude le président de la DIVA. Elle concerne les véhicules importés du Japon après le vendredi 11 mars. « Comment savoir s’ils sont contaminés ou pas ? Et  quelles sont les preuves montrant qu’ils  n`ont pas été abîmés par l`eau de mer », se demande  Zaïd Ameer.

« Afin de protéger les futurs propriétaires, nous exigeons des documents certifiant que ces véhicules ne sont pas affectés», dit Zaid Ameer. Ce dernier se dit inquiet et se demande si Maurice dispose des appareils nécessaires pour mesurer la radioactivité. «  Et si nous n’en avons pas, il commander au plus vite », soutient notre interlocuteur.

Quant aux individus qui ont décidé d’importer leur véhicule directement du Japon, des questions se posent sur les mesures de contrôle. Ainsi, Mrinal Teelock,  le président de la Mauritius Vehicules Dealers Association (MVDA), l’association des concessionnaires de véhicules neufs, espère que ces véhicules seront sujets aux mêmes procédures de vérification. D’après lui, certains pensent faire de bonnes affaires en profitant de cette catastrophe pour se faire de l`argent, les véhicules japonais de seconde main étant très prisés á Maurice.

Mrinal Teelock rappelle les ennuis rencontrés par des clients, notamment la présence de boue et d`eau salée dans les véhicules importés quelques années de cela, au lendemain d’un tremblement de terre à Kyoto. Il espère faire entendre sa voix auprès des autorités.

Elodie JOUENNE