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Washington partagera les données saisies chez Ben Laden
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Washington partagera les données saisies chez Ben Laden
Washington et Paris misent sur les documents, disques durs et vidéos récupérés dans la résidence d''''Oussama ben Laden au Pakistan pour réduire la menace qui reste élevée après la mort du fondateur d''Al Qaïda.
À la veille d''un G8 antidrogue de Paris, Eric Holder, l''attorney général (ministre de la Justice) des États-Unis, proche de Barack Obama, et le ministre français de l''Intérieur, Claude Guéant, ont insisté lundi sur le fait que la traque n''était pas terminée.
Claude Guéant a néanmoins souligné qu''il n''existait "pas d''éléments concrets" pouvant laisser croire à ce stade à un risque d''attentat en France.
Eric Holder a indiqué que les Etats-Unis transmettraient dès que possible à leurs alliés le résultat de l''exploitation des données retrouvées dans la villa de Ben Laden.
"Nous allons exploiter tous les éléments saisis chez Ben Laden. Il y a énormément d''éléments qu''on est en train d''exploiter", a-t-il dit à la presse à l''issue d''une rencontre avec le ministre français.
"Nous allons échanger ces éléments avec nos alliés aussitôt que possible", a ajouté Eric Holder, précisant qu''il s''agissait d''éléments d''ordinateurs et de stockage de données.
Bien que Paris considère être la cible numéro deux d''un attentat après les Etats-Unis, Claude Guéant a assuré qu''il n''y avait pas à ce jour "d''éléments nouveaux, précis, concrets, de menaces opérationnelles contre notre pays".
"Il n''empêche que la vigilance est constante. Nous sommes plus vigilants que jamais", a-t-il dit.
Le ministre français a rappelé que le plan antiterroriste Vigipirate était au niveau rouge, l''avant-dernier sur l''échelle des risques, et que des instructions de "vigilance renforcée" avaient été données aussitôt après la mort du chef d''Al Qaïda.
Il n''a cependant pas jugé nécessaire de passer au niveau écarlate, prévu "lorsque la menace est imminente ou déjà réalisée". "On peut fermer des aéroports, par exemple. Mais nous n''en sommes pas là", a-t-il expliqué.
La mort de Ben Laden a relancé le débat sur les méthodes de la CIA.
Barak Obama a mis fin au système de prisons de la CIA peu après son arrivée à la présidence en janvier 2009, mais il n''a pas réussi jusqu''à présent à fermer la prison militaire pour terroristes présumés de Guantanamo, comme il l''avait promis.
Eric Holder a cependant assuré que le président américain n''avait pas renoncé à son projet : "Le centre de Guantanamo n''est pas fermé actuellement. C''est toujours l''intention du président et de mon agence de le fermer. On va le faire".
L''attorney général a souligné que l''opposition à la fermeture du centre persistait après la mort de Ben Laden. "Mais le président et moi, nous estimons que nous pouvons fermer le centre en assurant la sécurité des Américains".
(Source : Reuters)
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