Le défiétait de taille : courir 200 km, soit faire le tour complet de l’île non- stop pendant plus de 27 heures. Tel était le challenge que s’est fixé Yan de Maroussem le vendredi 21 septembre dernier. On le connaît surtout pour ses événements « nature » . Mais c’est « d’abord pour attirer l’attention des Mauriciens sur cette maladie qu’est l’hémophilie » , affi rme le principal intéressé, soit cette maladie du sang qui touche une personne sur 10 000, près d’une centaine de Mauriciens. Son initiative servait également à lever des fonds pour l’Haemophilia Association Mauritius ( HAM).

« J’ai déjà essayé de faire ce parcours au mois de juin » , raconte Yan de Maroussem. Une première tentative infructueuse qui ne l’a pas découragé pour autant. Habitué aux courses en montagne, il a appris de cette première expérience sur route et a même sollicité les conseils d’un spécialiste franco- espagnol du genre, Juan Carlos Prada, pour définir un entraînement spécial pour cette nouvelle tentative. Pour dire que l’entreprise ne sera pas simple, mais l’homme est mieux préparé et très motivé.

L’idée de joindre l’utile à l’agréable c’est- à- dire de profi ter d’une activité qu’il affectionne ( la course à pied), cet ancien élève du collège Saint- Joseph explique qu’il a couru son premier marathon en 1994. Il dit que de son image et l’attrait médiatique de son initiative pour aider la HAM est venue spontanément.

Au courant de l’action de sensibilisation qu’entreprend cette ONG sur la maladie, il démarra donc de Riverview, à 6 heures du matin vendredi, à Rivière- Noire, pour faire le tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre, pour boucler la boucle samedi matin, vers 9 h 30, si tout se déroulait comme prévu [] NdlR : nous n’avions pas encore le dénouement de la course à la soumission de cet article, vendredi]. « C’était un grand challenge pour Yan » , commentait Tatiana Bathfi eld, porte- parole de la HAM. Si l’événement a davantage pour objectif de mieux informer les Mauriciens sur cette maladie, ceux- ci peuvent toujours aider l’association fi nancièrement ( voir détails plus bas).

« Nous proposions de sponsoriser Yan par kilomètre » , explique Tatiana Bathfield. Que ce soit une roupie, dix ou cent au kilomètre, un appel aux promesses de dons a été lancé par e- mail, sur le site officiel de la HAM et sur la page Facebook de l’association.

L’association qui, justement, vient de rejoindre la World Federation of Haemophilia. Vendredi, toujours, elle recevait la visite de Bradley Rayner, président de la South African Haemophilia Association , avec laquelle la HAM est jumelée. Il vient évaluer les forces et faiblesses du traitement des hémophiles à Maurice. Pour rappel, le ministère de la Santé a beaucoup fait pour le traitement et la prise en charge des hémophiles défi cients en le facteur sanguin VIII. Pour les autres facteurs ( il y en a une douzaine chez l’être humain), les traitements ne sont pas disponibles dans les centres de santé. « Les délais de traitement sont encore longs et nous espérons que les soins s’amélioreront à l’avenir » , espère Tatiana Bathfi eld.

Après Arnaud de Comarmond et Pascal Pilot, qui avaient pris part à la course cycliste Cape Epic 2012 , en Afrique du Sud fi• mars dernier, et le Spin- a- Thon organisé par l’association l’année dernière, le sport et la sensibiliisation semblent être des choses qui roulent pour HAM. « Je suis très optimiste à ce stade » ¸ confi ait Yan de Maroussem quelques jours avant sa course. Les bénéficiaires de l’association et leurs parents devaient également le suivre pendant son parcours, pour cette belle preuve de solidarité.

Pour en savoir plus sur son parcours, voir sur le net : http:// www. hemophilia. mu ou sur la page Facebook : Haemophilia Association of Mauritius Ou contactez Haemophilia Association of Mauritius au : Tel : 250 4422 e- mail : heppsg@ gmail. com Pour vos dons : 000 44 1008038 ( Mauritius Commercial Bank de Rivière- Noire).
 
 

Ludovic AGATHE