Publicité

Yiagadeesen Samy : universitaire et chercheur mauricien à l’université d’Ottawa

14 novembre 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Yiagadeesen Samy : universitaire et chercheur mauricien à l’université d’Ottawa

Cet ex-élève du collège Royal de Curepipe est Associate Professor à l’Université de Carleton, au Canada. Parallèlement, il est Research Associate pour le compte du North-South Institute à Ottawa.

Yiagadeesen Samy fait partie de ces nombreux Mauriciens, issus de familles modestes, qui se sont installés au Canada et ont eu un parcours académique et professionnel impressionnant. Son père, maintenant décédé, travaillait comme assistant directeur de salle à l’hôpital psychiatrique de Beau-Bassin. Sa mère, elle, travaillait, dans une usine de la zone franche. Depuis le 1er juillet 2009, il est professeur associé à l’Université de Carleton. Son domaine de prédilection : les affaires internationales. Il est en même temps, superviseur pour un programme d’études destiné à de futurs maîtres auxiliaires. Parallèlement, il est Research Associate pour le compte du North-South Institute d’Ottawa.

Les recherches de Yiagadeesen Samy portent essentiellement sur le commerce international et l’économie du développement. Ses travaux ont été imprimés dans plusieurs publications spécialisées dont Applied Economics, le Journal of International Trade and Economic Development, Canadian Foreign Policy, Foreign Policy Analysis, Conflict Management and Peace Science et le Journal of Conflict Resolution.

« Certains de mes travaux de recherche se rapportaient aux petits Etats insulaires en développement et à la diaspora », confie le chercheur. Il ajoute que, avec un de ses collègues, il a mis au point « un indice de fragilité pour ces pays. Et, selon celui-ci, Maurice s’en tire bien. La position des Seychelles n’est pas très éloignée de celle de Maurice. Par contre, Madagascar et les Comores sont des cas à hauts risques ». Selon lui, ces résultas « ne sont pas surprenants ».Et ajoute que « l’exercice que nous avons réalisé nous a permis d’identifier les facteurs à risque des petits Etats insulaires en développement. Il s’agit notamment des stress liés à la pression démographique et environnementale ».

Ses deux plus récentes contributions sont, respectivement, « Diasporas, Remittances and Fragility » et « Globalization and Inequality: Insights from Municipal Level Data in Brazil ». La première publication a été réalisée conjointement avec David Carment, Brandon Lum et Milana Nikolko. Son collaborateur pour la seconde publication a été Jean Daudelin. Il a également écrit des chapitres dans de nombreuses publications scientifiques. En avril 2010, il a notamment publié dans Ottawa Citizen, en collaboration avec David Carment, un article intitulé « The Mauritian Miracle and the Haitian Tragedy ».

Ses performances académiques ont valu à Yiagadeesen Samy de décrocher plusieurs bourses d’études. Les trois dernières ont respectivement été un Graduate Fellowship de l’université de Toronto entre 1995 et 1996, une bourse de doctorat dans le cadre du programme canadien de bourses de la Francophonie et, en 2008, la Faculté des Affaires publiques de l’Université de Carleton lui a accordé un prix d’excellence pour ses travaux de recherches.

Par ailleurs, le désir de venir en aide à ses compatriotes est bien présent chez Yiagadeesen Samy. « J’encourage les titulaires de diplômes universitaires de tenir compte de l’Université de Carleton, où j’enseigne. Nos programmes, pour ce qui est de la maîtrise et du doctorat en International Affairs sont multidisciplinaires. Le corps professoral est composé de personnes venant de différentes disciplines, dont l’économie, la science politique, la sociologie, le droit ou encore la sécurité », précise-t-il. L’Associate Professor explique que l’emphase y est mise sur l’application des théories économiques et politiques, ainsi qu’au niveau des relations internationales. « C’est un programme très pratique et flexible. La plupart de nos étudiants, après leur maîtrise, sont engagés par le gouvernement fédéral canadien comme analystes en matière de politique aux Affaires étrangères, ou à l’Agence canadienne de développement international, entre autres

Yiagadeesen Samy a fait ses premières études à l’école primaire Philippe Rivalland. Il fit ses études secondaires au collège Royal de Curepipe. Il est détenteur d’un BA en économie et mathématiques et d’un certificat faisant état d’un excellent niveau de bilinguisme de l’Université d’York. Il détient également un MA en économie de l’Université de Toronto et un PhD en économie de l’Université d’Ottawa. Avant son départ pour le Canada, Yiagadeesen Samy a été successivement Bank Clerk à la Mauritius Commercial Bank, Credit Officer à la South East Asian Bank Ltd, et Marketing Officer à la Mauritius Freeport Authority. Yiagadeesen Samy est père de deux filles âgées respectivement de 5 ans et 2 ans. Son épouse est consultante.


La performance académique réalisée par le Mauricien au Canada repose dans une très large mesure sur sa parcours à Maurice. Yiagadeesen Samy  est un pur produit du système élitiste. Il s’est classé 16ème lors des examens des fins d’études primaires. Il a obtenu six unités lors des examens au niveau de la Form V. Avec une mention de trois A aux examens des fins du cycle secondaire, il s’est trouvé sur la liste des élèves dont la performance est comparable aux récipiendaires des bourses d’Etat. Par deux fois, il a décroché une bourse de la Francophonie. Il a également été boursier de l’Université de Toronto.

 

Lindsay PROSPER