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Zimbabwe : Robert Mugabe espère un rapprochement avec les Occidentaux
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Zimbabwe : Robert Mugabe espère un rapprochement avec les Occidentaux
Dans un entretien accordé jeudi à Reuters, le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, affirme vouloir entretenir de bonnes relations avec les pays occidentaux, mais se dit toujours déterminé à donner à ses compatriotes noirs le contrôle de compagnies étrangères.
Le dirigeant âgé de 86 ans déclare attendre une approche positive de la part des Etats-Unis et de l''''Union européenne pour améliorer des liens qui se sont fortement détériorés ces dernières années, en raison des saisies de fermes détenues par des propriétaires blancs de l''ancienne Rhodésie, et des accusations de violations des droits de l''homme et de fraudes électorales.
"Nous ne refusons jamais de parler à qui que ce soit", dit-il en réponse à une question sur un éventuel dialogue avec Washington ou Bruxelles. "Mais ce que je ne comprends pas avec les Européens ou les Américains, c''est leur attitude négative. Qu''attendent-ils de l''espèce de guerre froide qu''ils ont décidé de nous mener, comment ont-ils l''intention d''y mettre fin?" s''interroge-t-il.
Robert Mugabe dirige le Zimbabwe depuis l''indépendance en 1980 mais a été contraint de partager le pouvoir avec le Premier ministre Morgan Tsvangirai, son rival historique, un an après la crise déclenchée par sa réélection contestée en 2008.
Il dit espérer des gestes de la part du nouveau Premier ministre britannique, le conservateur David Cameron, et de son vice-Premier ministre, le libéral-démocrate Nick Clegg, ainsi que de la part du président américain Barack Obama, qui s''est récemment déclaré "attristé" par le déclin de l''ancienne colonie britannique.
Même si le gouvernement d''union nationale a stabilisé l''économie et que le Zimbabwe a enregistré en 2009 sa première année de croissance depuis dix ans, le pays peine encore à attirer les investisseurs étrangers en raison de politiques d''acquisition controversées.
Dans son interview, Robert Mugabe confirme que le gouvernement compte mettre en oeuvre son projet d''achat par les banques locales de 51% des parts dans les compagnies étrangères, dont les groupes miniers et les banques.
"Nous avons toujours eu pour objectif d''avoir le contrôle de nos ressources et je ne crois pas que les secteurs privés des pays occidentaux décideront indéfiniment de rester à l''écart", estime-t-il. Il explique que cette politique vise à corriger les injustices de l''ère coloniale.
A la fin de l''entretien, Robert Mugabe a démenti des rumeurs circulant sur sa santé, qui laissent entendre qu''il mourrait d''un cancer ou qu''il aurait récemment été victime d''un accident vasculaire cérébral.
"Je ne sais pas combien de fois je suis mort", a-t-il plaisanté, ajoutant, en éclatant de rire: "Jésus est mort une fois, et n''a ressuscité qu''une fois et le pauvre Mugabe plusieurs fois!"
Reuters
 
 
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