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Ça, c’est du costaud !
C’est une approche multidisciplinaire de la vie. Elle commence par une pensée. Dont on voudrait qu’elle soit la seule grande pensée.
Mais, on le sait bien, la vérité est plurielle. Pourtant, on ne s’arrête pas de poursuivre cette pensée.
L’expression et l’impression sont en confl it. Ce sont des manières différentes d’être. On ne dit pas souvent ce qu’on sent. Et ce qu’on sent, on ne le dit jamais. Etrange paradoxe !
Alors, on joue le jeu de l’insolence. On pose des questions qui vont faire mal. C’est, du moins, ce qu’on croit. On veut dérouter. Facile à faire ? Non. Il faut du courage pour tenter ce que personne n’ose pas. Poser les bonnes questions. Savoir que la personne en face de vous, ce n’est qu’une personne comme une autre… C’est un pas qu’on fait que lorsqu’on est sûr de soi.
Dans la vie de tous les jours, nous scindons la vie. Entre vie personnelle, vie professionnelle, vie sociale…, nous ne sommes obsédés que par l’impératif d’être utiles. Utiles dans sa famille, dans son travail, avec ses amis… Dans les meilleurs des cas, certains d’entre nous essaient de se démarquer par une certaine originalité. Le fait est que dans une organisation sociale, chacun remplit la fonction qui lui est attribuée. Et étonnamment, chacun se croit original.
C’est costaud de reconnaître qu’on n’est rien du tout. Qu’on n’est là que comme des points de suspension. On n’est pas là pour asséner des pseudos vérités comme le font des éditorialistes ou des politiques ou encore des experts, on n’est là que pour vivre dans la contradiction de nos propres sensations.
Mais qu’est-ce qu’un sentir sans un savoir ?
Le costaud, il y va tête baissée. Il n’a pas tort.
Parce qu’il a compris qu’on peut faire croire ou dire à son interlocuteur ce qu’on veut, du moment qu’on a l’assurance d’un débit qui ne tremble pas. Tout est dans la manière de dire, pas dans ce qu’on sait ou ce qu’on sent. Mais dans la manière de prétendre d’être.
Etres en représentation, nous le sommes.
C’est si dur de dire ce que nous pensons. Pourtant, à longueur de journée, nous ne croyons faire que cela. Nous débattons de ce que vont faire nos dirigeants politiques, financiers, syndicaux, sociaux… De tous ces costauds qui manoeuvrent nos pensées.
De la force des autres ne naît que de la faiblesse des uns. Du doute ne naissent que des interrogations. Dans toutes les sphères de nos vies, il y a une envie de comprendre. Les costauds ont leurs certitudes. D’une grande incertitude, est-il possible de bâtir un petit espoir ?
Ce ne sera pas du costaud.
 
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