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Émigration en Australie: comment un couple mauricien devient victime d’un agent

14 août 2009, 00:00

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Émigration en Australie: comment un couple mauricien devient victime d’un agent

Frances et Alain Townsend ne savent plus où donner de la tête. Victimes d’un arnaqueur qui leur a promis monts et merveilles, ils se retrouvent aujourd’hui en Australie sans le sous et ne doivent leur salut qu’à l’église catholique de Gold Coast.

2 000 $ et l’Australie vous tend les bras… C’était le slogan de l’agent recruteur mauricien qui a convaincu Frances et Alain Townsend de tout quitter à Maurice pour vivre le rêve australien en 2008. Le couple n’a eu qu’à remplir quelques papiers pour une inscription dans une école privée de Gold Coast. Cette formalité aurait dû, selon l’agent recruteur, être le premier pas dans l’obtention d’un permis de séjour permanent. Car, une fois les études complétées, le couple Townsend était supposé se voir offrir le permis en question et aussi un travail.

L’offre est alléchante. Alain Townsend, qui travaillait le secteur sucrier à Maurice, voit une opportunité d’offrir une nouvelle vie à ses deux enfants. Il décide de se rendre, avec son épouse, en Australie et confie les enfants à leurs grands-parents en attendant qu’il économise suffisamment pour les faire venir. Mais voilà, tout ne s’est pas déroulé selon les plans d’Alain Townsend.

Les cours débutent et d’autres paiements font leur apparition. 20 000 $, c’est le montant global dépensé par les Townsend pour le cours en question en 2008. Une somme qui équivaut à l’argent qu’ils ont économisé pendant toute une vie. Mais ce n’est pas tout! Ils apprennent que ce cours ne leur donne pas droit à un permis de résidence et qu’ils devront rentrer à Maurice une fois qu’il sera terminé.

Les Townsend sont sous le choc et réalise qu’ils se sont fait rouler dans la farine par l’agent recruteur. «Nous avons dépensé toutes nos économies pour avoir une vie meilleure. Et nous n’aurons plus rien si nous retournons à Maurice», a déclaré Frances Townsend à la presse australienne. Les Townsend subsistent aujourd’hui grâce à la générosité de la paroisse catholique de Gold Coast où ils habitent.

De leur côté les autorités australiennes expliquent que le cas des Townsend est un parmi tant d’autres. Sharon Harris, présidente du Migration Institute of Australia, fait état d’un sérieux problème “qui est répandu par des agents recruteur d’outre-mer.” Une chose est sûre, les Townsend ne sont pas les dernières victimes de ces agents sans scrupules qui poussent à Maurice comme des champignons…