Publicité
Conférence de presse du PTr
Arvin Boolell: «Kot éna loder larzan, Pravind Jugnauth plas so bann dimounn»
Par
Partager cet article
Conférence de presse du PTr
Arvin Boolell: «Kot éna loder larzan, Pravind Jugnauth plas so bann dimounn»
Le chef de file des Rouges, en conférence de presse hier, qualifie l'affaire Corexsolar de «scandale de haut voltage». © Rishi Etwaroo
Le Parti travailliste (PTr) a tenu une conférence de presse, hier, durant laquelle plusieurs thèmes ont été abordés. Parmi eux, le contrat alloué par le Central Electricity Board (CEB) à Corexsolar, le carburant acheté par la State Trading Corporation (STC) à MMG ou encore le manque de main-d’oeuvre sur le marché et le secteur touristique en souffrance…
Face à la presse hier vendredi 29 septembre, le chef de file des Rouges, Arvin Boolell, a été le premier à prendre la parole. Il a d’abord parlé du succès d’affluence aux congrès et plus récemment au meeting de l'alliance PTr-MMM-PMSD qui s’est tenu à Flacq. Il est clair et net «qu’il y a panique dans le clan Mouvement socialiste militant (MSM), mais malheureusement leur politique de dominer et de fausses nouvelles s’accentue. Nous leur donnons un warning – ce vent de changement étant inévitable –, il y a un seuil de tolérance qui ne durera pas toujours. Les conséquences seront graves…»
Il est aussi revenu sur la Freedom of Information Act qui aurait été mise en application quand ils étaient au pouvoir. «Le droit à l’information est un droit et non pas un privilège.» Il a précisé également que Maurice, dans le rapport du World Intellectual Property Organisation qui compile le Global Innovation Index, Maurice a chuté de 12 places. «Une chute libre pour le pays… nou pé dégringolé.»
Il a aussi évoqué les deux scandales qui secouent actuellement le gouvernement. Premièrement, l’affaire Corexsolar impliquant le CEB, «un scandale de haut voltage». Pour Arvin Boolell : «Kot éna loder larzan, Pravind Jugnauth plas so bann dimounn…» Pour le député du PTr, il est clair que le contrat alloué à Corexsolar est taillé sur mesure. Mais le plus scandaleux serait le fait qu’après l’allocation du contrat à Corexsolar, un grand agent du MSM ait été sommé de monter son entreprise pour fournir des équipements à Corexsolar. «Nous avons affaire à la mafia, à une politique mafieuse.»
Sur le carburant acheté à MMG par la STC, Arvin Boolell a rappelé les abus faits sous l’Emergency Procurement et dans l’affaire Vitol Bahrain. «Dans quel pays on fait stopper un exercice de tender pour allouer un contrat à une compagnie qui accepte de traiter en roupies mauriciennes ?» Il s’est aussi demandé si Pravind Jugnauth a rencontré le Pakistanais propriétaire de MMG, à Londres, lors de son récent déplacement.
Le député rouge a aussi abordé les caméras Safe City qui ne fonctionnent que très sélectivement et arbitrairement. Faisant référence aux affaires Kanakiah et Kistnen –directement ou indirectement liées au gouvernement –, il a été noté que ces caméras n’ont pas fonctionné. Il a aussi parlé d’Agaléga. Soulagé que les Agaléens aient pu regagner leur territoire, il demande cependant plus de transparence du gouvernement sur l’avenir de cet archipel, étant donné que même les journalistes indiens divulguent des informations à ce sujet.
Mauvaise gestion
Michael Sik Yuen a, lui, centré son intervention sur le manque de main-d’oeuvre du pays avec le nombre de jeunes qui partent pour le Canada, le Luxembourg ou encore l’Australie. Plusieurs compagnies dans de nombreux secteurs sont en souffrance, déplore-t-il. Il a profité pour lancer un appel à Soodesh Callichurn à ce propos. Puis, il a parlé du tourisme. Selon lui, il y a un manque de sièges d’avion à destination de Maurice. Le pays est devenu une destination de luxe et est beaucoup plus cher que d’autres îles de l’océan Indien, telles que les Maldives, le Sri Lanka ou encore les Seychelles.
Ehsan Juman est revenu sur l’affaire MMG et a demandé la révocation du board de la STC, du CEB et d’Air Mauritius, aussi bien que celui de la National Land Transport Authority. Il a saisi l’occasion pour lancer une «sévère mise en garde» sur une éventuelle augmentation du prix des carburants. Ce n’est pas à la population de payer pour la mauvaise gestion de la STC. Dans la foulée, il a aussi martelé que Dorine Chukowry, nouvelle ministre du Commerce, devra venir avec des réponses dans l’affaire MMG car Rajiv Servansingh, directeur de la STC, a bel et bien parlé d’une «décision gouvernementale».
Publicité
Les plus récents