Arvin Boolell, Osman Mahomed et Mahend Gungapersad, du Parti Tarti travailliste (PTr), étaient face à la presse, hier. Parmi les sujets abordés, l’actualité brûlante autour des deux députés du MSM, Maneesh Gobin et Rajanah Dhaliah, le projet logement et l’éducation.

Le chef de file du Parti travailliste au Parlement, Arvin Boolell, est revenu sur l’affaire Maneesh Gobin-Rajanah Dhaliah en demandant à l’ICAC de faire son travail comme il se doit. «L’ICAC n’a d’autre choix que de convoquer Maneesh Gobin. Et la démission de celui-ci est inévitable. Dhaliah n’est qu’un maillon faible. L’ex-PPS parle et continuera à parler sauf qu’il le fait pour le moment uniquement à l’ICAC et non au public (…) La vérité doit triompher car les informations dont on dispose sont accablantes.» Le député rouge a aussi ajouté que Dhaliah étant aussi l’ex-General Manager de la State Trading Corporation et dans l’intérêt public, il devrait venir dire pourquoi le régime MSM avait résilié le contrat avec Mangalore Refinery and Petrochemicals Ltd, un affront au gouvernement indien et la diplomatie économique. Il est aussi revenu par la même occasion sur Vitol Bahrain. «Le régime MSM doit venir nous dire quelle réunion Yogida Sawmynaden avait faite à Paris.»

Revenant sur la «Stag & Black Label Party», Arvin Boolell a fait la chronologie des événements en rappelant que Maneesh Gobin était dans la chasse de Grand-Bassin le 12 septembre 2020 alors qu’il y avait les restrictions sanitaires. «Mo pa pou koz maja karo dan chassé. Mais est-ce qu’il jouit des privilèges de gratification?» Il a aussi parlé de Rajesh Ramnarain qui aurait pris le premier paiement du pot-de-vin qu’aurait été fait dans la chasse, le 19 septembre 2020. Il a aussi fait ressortir qu’il n’entrera pas dans les détails des contrats et faveurs qu’aurait obtenus Ruzayna Beegun. Pour lui, une chose est claire :«The guy (Maneesh Gobin) must go», non pas le muter aux Affaires étrangères. «Ki protection li kapav ena ?» Il a aussi parlé des «raves parties» et s’est demandé où est la volonté politique de ce gouvernement.

Arvin Boolell est aussi revenu sur le mini-remaniement ministériel en évoquant le cas d’Ivan Collendavelloo. Il note qu’aucun des membres du Muvman Liberater (ML) n’a été promu PPS. Le député du PTr a soutenu qu’il fallait que le leader du ML dénonce ce gouvernement. «Je connaissais Collendavelloo comme un homme d’honneur et je comprends sa colère mais il ne peut pas garder sa frustration. Il doit dénoncer ce gouvernement.»

Osman Mahomed a, de son côté, parlé du projet de logement social en le qualifiant de projet le plus coûteux de tous les temps, car il tournera autour de Rs 37,2 milliards pour 12 000 maisons. Or selon lui, le projet est très mal géré. Il a parlé d’une visite qu’il a faite jeudi à Riche-Terre à proximité d’Eben Garden où il n’y avait même pas une pancarte. «Trois mois après que le contrat a été alloué, il n’y a pas grand monde sur le terrain.» Il a demandé à Steven Obeedagoo s’il posait des questions pertinentes à Jairaj Sonoo de la NSLD qui est «l’homme le plus incompétent dans ce domaine». Il s’est aussi demandé s’il y a assez de main-œuvre pour un tel projet.

Osman Mahomed a aussi parlé des consultants dont les contrats ont été résiliés et qui ont été dédommagés à hauteur de Rs 300 millions. «Où sont les études géotechniques qu’ils ont entreprises ?» s’est-il demandé. D’ajouter qu’il y a des maisons qui seront construites sur des marécages, selon les informations obtenues d’une personne dans le domaine. «Fabrice David et moi visiterons des sites où nous pensons qu’il y a des problèmes.»

Mahend Gungapersad s’est, lui, attaqué au dossier de l’éducation. Notamment sur la gratuité du pré-primaire en indiquant qu’il y a plus de questions que de réponses. Selon lui, plusieurs écoles privées refuseront ce «grant» car elles ne pourront plus offrir le même service. «Oui à la gratuité mais pas aux dépens de la qualité.» Il a expliqué que dans ce cas, il y aura bel et bien une disparité entre les enfants du pré-primaire. Il a aussi parlé du problème de la drogue chez les jeunes et comment il faut offrir des formations aux enseignants pour s’attaquer à ce problème. Mais aussi la nécessité d’avoir des psychologues dans les écoles, ce qui sera une réalité si l’alliance de l’opposition vient au pouvoir.

Mahend Gungapersad n’a pas manqué de parler du manque d’enseignants dans les écoles, un problème récurrent. La ministre qui vient démentir cela «pe viv dan denial. Elle devrait partir».