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Grève de la faim
Au 10ᵉ jour, Dave Kissoondoyal toujours hospitalisé mais déterminé à «aller jusqu’au bout»
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Grève de la faim
Au 10ᵉ jour, Dave Kissoondoyal toujours hospitalisé mais déterminé à «aller jusqu’au bout»

Ce lundi 14 juillet marque le dixième jour de grève de la faim de Dave Kissoondoyal, qui proteste contre le report de l’âge de la pension universelle de 60 à 65 ans. Hospitalisé depuis samedi soir à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle, l’activiste est sous perfusion et dit se sentir mieux. Toutefois, son rythme cardiaque reste préoccupant : tombé à 45 battements par minute, il doit être vu par un cardiologue ce matin. Quant à une éventuelle sortie de l’hôpital, il répond : «Pas de sitôt.»
Malgré la fatigue, Dave Kissoondoyal a réaffirmé dimanche sa détermination : «J’irai jusqu’au bout de cette grève.» Il dit mener ce combat au nom des travailleurs manuels et des femmes de ménage qui, selon lui, n’ont d’autre choix que de «ser sintir», alors que «la classe politique ne fait aucun sacrifice et touche une pension à vie après seulement deux mandats».
Évoquant son évacuation d’urgence samedi, il confie : «Mo ti pre pou tous lamor, akoz sa zot finn amenn mwa lopital.» Il a également apporté son soutien à l’action syndicale du «Lindi kordonie», prévue ce lundi 14 juillet : «Res zot lakaz pou liber sa pei-la. Res zot lakaz pou dir non a pansion vieyes a 65 an. Li enn drwa aki a 60 an.»
Le silence persistant des autorités sur cette grève commence à susciter de vives critiques. Par ailleurs, Kissoondoyal a déposé une plainte formelle auprès de l’IBA et du directeur général de la MBC, dénonçant le silence de la télévision nationale. Il accuse la MBC de manquer à ses obligations légales en ne couvrant pas une grève de la faim engagée sur une question d’intérêt public majeur.
Fait nouveau : ce dimanche après-midi, une équipe de la MBC s’est rendue à l’hôpital Nehru pour réaliser un reportage, mais n’a pas obtenu l’autorisation du ministère de la Santé pour procéder aux interviews. Dave Kissoondoyal a, pour sa part, refusé que son médecin soit interrogé en son absence, estimant que le sujet n’était pas son état de santé, mais le fait qu’un citoyen risque sa vie pour dénoncer une réforme sociale injuste.
«Le ministère aurait-il donné son feu vert si j’avais laissé mon médecin parler seul ? Ou bien ce refus n’est-il qu’un prétexte pour masquer leur embarras après dix jours de silence ?» s’interroge-t-il dans un message publié hier soir.
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