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JO-2024

Aurélie Halbwachs-Lincoln: donner le maximum pour ne pas avoir de regrets

28 juillet 2024, 10:25

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Aurélie Halbwachs-Lincoln: donner le maximum pour ne pas avoir de regrets

Aurélie Halbwachs-Lincoln a pu compter sur la présence de son mari Yannick (qui s’était qualifié pour l’épreuve de VTT XCO des JO de 2016) lors de la reconnaissance du parcours.

C’est le grand jour pour Aurélie Halbwachs-Lincoln ! Elle sera au départ de la course de VTT cross-country dames à 16h10 (heure de Maurice). Première Mauricienne à se qualifier pour cette épreuve aux Jeux olympiques, Aurélie compte bien profiter de cette opportunité.

Celle qui a eu l’insigne honneur d’être l’une des deux porte-drapeaux de la délégation mauricienne lors de la cérémonie d’ouverture vendredi, n’a pas eu autant de temps qu’elle le voudrait pour se préparer de façon optimale pour sa course. Ce n’est que fin mai que sa qualification a été confirmée. Elle n’y croyait pas vraiment avant cette date.

Avec l’aide de son époux, Yannick Lincoln – qui l’accompagne à Paris –, qui a sollicité quelques entraîneurs français, Aurélie a pu effectuer un stage de deux semaines au CREPS de Boulouris en juin. Elle est revenue à Maurice avant de repartir pour la France pour un dernier stage d’une semaine dans les Hautes- Alpes. «Les Hautes-Alpes, c’était vraiment le paradis sur terre pour la pratique du vélo. J’ai vu des cyclistes de tous les âges. Cela m’a fait du bien de respirer un air frais en pleine nature. De plus, j’ai pu compter sur la présence de mon frère (Fabien) qui a bénéficié du billet d’avion offert par Air Mauritius. Tout s’est bien passé. J’ai pu faire un bon travail technique en descente», a confié celle qui en sera à sa troisième participation à une olympiade après 2008 à Beijing et 2012 à Londres.

Aurélie a effectué la reconnaissance du circuit des Jeux mercredi. «Le parcours se trouve loin du Village olympique. Il faut faire plus d’une heure de route pour y arriver. C’était très dur mentalement parce que découvrir un parcours de cross-country c’est toujours effrayant. J’ai vu en vidéo les vététistes qui ont reconnu le circuit en septembre (2023) puis en mai dernier. Ils ont eu le temps de s’arrêter sur chaque obstacle, marcher et découvrir tranquillement. Nous on a dû faire ça mercredi. C’était impossible de passer tous les obstacles d’un coup. J’ai ensuite passé une mauvaise nuit parce que j’ai cogité, beaucoup pensé au parcours», at- elle ajouté.

Jeudi, notre interlocutrice est revenue sur le circuit et elle a pu compter sur le soutien de la Sud-Africaine Candice Lill, double championne d’Afrique en mai dernier, et Yannick Lincoln. «Leur présence m’a redonné confiance. Tour après tour, on a franchi les obstacles. Et sur mon dernier tour, j’ai passé toutes les lignes A, les plus rapides. Ce n’est pas parfait, je peux aller plus vite sur certaines portions probablement et faire de meilleurs sauts. Mais comme je l’ai déjà dit, ce sont des choses qui n’existent pas à Maurice. Il y a, par exemple, des rocky gardens énormes et on ne voit pas ce qu’il y a devant soi. Je n’avais jamais vu ce type de difficultés auparavant. J’ai pris mon courage et j’ai réussi à tout passer et je suis vraiment contente de cela», a détaillé notre interlocutrice.

Hier, Aurélie a effectué une ultime sortie sur le parcours. «On va faire les derniers réglages. On passe tous les obstacles. Il faudra juste améliorer le flow sur les lignes qu’on aura décidées, en l’occurrence les plus techniquement compliquées mais plus rapides qui ont été validées», nous a confié Yannick Lincoln qui, pour rappel, s’était qualifié pour le VTT cross-country masculin en 2016 à Rio.

Le circuit du cross-country de ces JO est situé sur la colline d’Élancourt dans les Yvelines. Il s’agit du point culminant de la région parisienne (231 mètres d’altitude). L’épreuve consiste en une course de plusieurs tours le long d’une boucle d’environ 4,4 kilomètres. Les coureuses s’élanceront en départ groupé avant de parcourir quelques dizaines de kilomètres, sur une durée comprise entre 1h20 et 1h40.

Le dénivelé positif est de 110 mètres par tour et rassemble un mélange de côtes et de terrains vallonnées parsemés d’obstacles. «La piste est un peu plus longue que celle des JO de Tokyo. Il y a une partie technique, mais ce n’est pas le parcours le plus difficile qui existe dans ce domaine. Il vient plutôt s’appuyer sur beaucoup de virages et de dénivelés», avait indiqué Vivien Corre, chef de projet en charge de la gestion du site pour la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), au moment de présenter cette piste spécialement créée pour ces Jeux.

Pour s’imposer, les 36 vététistes engagées devront faire preuve d’un mélange d’endurance, pour tenir la distance sur un tracé assez long, et de maîtrise technique, pour négocier les passages les plus délicats. Lors du Test Event organisé en septembre dernier, les Français Loana Lecomte et Victor Koretzky s’étaient imposés, dans une course qui ne comptait pas pour les sélections olympiques.

La favorite naturelle est la Néerlandaise Puck Pieterse en l’absence de la Suissesse Jolanda Neff, championne olympique sortante. Elle devra se méfier de l’autre Suissesse, Alessandra Keller, en tête de la Coupe du monde, et des Françaises Pauline Ferrand Prévot et Loana Lecomte. Les Américaines Savilia Blunk et Haley Batten auront aussi leur carte à jouer. Pour Aurélie Halbwachs- Lincoln, il s’agira de donner le maximum pour ne pas avoir de regrets.

Nom: Halbwachs-Lincoln

Prénom: Aurélie

Age: 37 ans

Discipline: VTT cross-country Femmes

Participation a des olympiades: troisième après Beijing en 2008 et Londres en 2012

En compétition le dimanche 28 juillet à 16h10

Palmarès: Vice-championne d’Afrique du cross-country olympique et du cross-country short-track au Maroc, championne de Maurice de VTT marathon, double médaillée d’or aux Jeux d’Afrique au Ghana.