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Digitalisation des services

Avinash Ramtohul : «Les Mauriciens veulent des solutions concrètes»

2 juillet 2025, 10:00

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Avinash Ramtohul : «Les Mauriciens veulent des solutions concrètes»

La formation réunit du 30 juin au 4 juillet des experts en cybersécurité de 13 pays, dont Maurice, le Nigeria, la Tunisie, l’Inde, la Malaisie, l’Albanie, la Zambie et le Zimbabwe.

Le ministère des Technologies de l’Information, de la Communication et de l’Innovation (TICI), à travers le CERT-MU, a lancé lundi un programme international de formation sur la Cyber Threat Intelligence (CTI) au Hennessy Park Hotel, à Ébène. Organisée en collaboration avec l’Union internationale des télécommunications (UIT) et financée par l’Union européenne (UE) dans le cadre du projet Capacity Development for Digital Transformation, elle réunit du 30 juin au 4 juillet des experts en cybersécurité de 13 pays, dont Maurice, le Nigeria, la Tunisie, l’Inde, la Malaisie, l’Albanie, la Zambie et le Zimbabwe.

Présidée par le ministre des TICI, Avinash Ramtohul, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de représentants de l’UIT, de l’UE et de professionnels du secteur numérique. Dans son discours, le ministre a insisté sur l’urgence d’accélérer la modernisation numérique du pays. «Nous avons perdu dix belles années. Il est temps de rattraper notre retard. Je suis confiant que nous pourrons regagner les 12 places perdues dans les classements mondiaux des services numériques.»

Axée sur la compréhension approfondie des concepts, outils et cadres du TICI, la formation comprend des ateliers pratiques sur le cycle de vie du renseignement sur les menaces et protocoles de partage d’informations ainsi que l’utilisation de plateformes comme la Malware Information Sharing Platform. Une attention particulière sera accordée aux défis transfrontaliers de la cybersécurité et à la nécessité d’une collaboration en temps réel entre les pays.

Le ministre a également évoqué les attentes croissantes de la jeunesse de services numériques adaptés à leur mode de vie : «Imaginez un jeune qui travaille à Ébène et qui ne peut pas recevoir son colis car il n’est pas chez lui. Pourquoi ne pas permettre une livraison à une station d’essence la plus proche ? C’est ce genre de transformation numérique concrète que nos citoyens attendent.» Évoquant la mise en œuvre du Digital Transformation Blueprint, il a appelé à une révision des législations existantes en gouvernance des données.

Avinash Ramtohul a rappelé que plus de 16 000 entreprises ne disposent toujours pas de Data Protection Officer, malgré l’existence d’une législation sur la protection des données. Il a conclu en soulignant que le pays avance avec une logique de Tell us once. «Si le gouvernement détient déjà vos données, vous ne devriez pas avoir à les fournir à nouveau. Les services publics numériques doivent être simples, intuitifs et efficaces», a-t-il assuré, tout en reconnaissant les défis liés à la mise en œuvre des nouvelles technologies.

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