Après plus de six heures de délibération, le jury a rendu son verdict peu avant 22 heures hier, jeudi 27 juin. A une majorité de sept voix contre deux, ils ont trouvé que Bernard Maigrot était coupable.

Le juge-président Luchmyparsad Aujayeb a fait le summing up à l’attention des membres du jury, avant qu’ils ne se retirent pour délibérer. Le juge les a remerciés pour leur patience lors de ce procès. De prime abord, il leur a expliqué les différents éléments constituant l’accusation de meurtre. Il a indiqué que la loi est sa responsabilité alors que celle du jury repose sur les faits de cette affaire.

Le jury, a-t-il dit, se doit de peser le pour et le contre des faits avant de décider du sort de l’accusé. «Vous avez eu le privilège d’entendre tous les témoignages des témoins de l’accusation et de la défense ainsi que les dépositions des experts par rapport aux nouvelles preuves scientifiques.» Ajoutant : «It is up to you to assess the evidence to reach a verdict. The facts of the case are your responsibility. Vous devrez vous baser uniquement sur les témoignages entendus en cour et surtout ne faites pas de spéculations», a-t-il déclaré à l’égard des membres du jury.

Le juge Aujayeb a ensuite abordé les aspects légaux. Ainsi, tout accusé est présumé être innocent et c’est la tâche de l’accusation de prouver la culpabilité d’un accusé. «Presumption of innocence is enshrined in our Constitution», a-t-il déclaré. «Dans notre jargon légal, le droit de silence d’un accusé est son droit constitutionnel. Il est du devoir de l’accusation de prouver les éléments du délit pour trouver l’accusé coupable des faits qui lui sont reprochés.» Le juge a aussi mis l’accent sur le profil de l’ADN de Bernard Maigrot sur les lieux du crime. «Les preuves scientifiques ne sont pas suffisantes pour prouver la culpabilité d’un accusé», a-t-il dit. Il a aussi fait état d’un alibi en faveur de Bernard Maigrot, mis en avant par son épouse, Isabelle Maigrot. «The burden is on the prosecution to disagree with the alibi.»