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Fatal bazouzouka
Plus forts qu’un nunchaku, plus aiguisés qu’un chaku tout court, plus tranchants que les lames d’un rasoir de la marque Vieille Bic, plus rapides que les mouvements de Bruce Lee au saut du lit : les organes fatals. Tour d’horizon à couteaux tirés.
L’oreille : idéale pour écouter derrière les portes, pour planter un coton tige ou le petit doigt, cette feuille de chou permet également de savoir si les freins des autobus de la Compagnie nationale de tympans (CNT) sont en état de marche, selon le Senior Technical and Mechanical Officer, qui nous a mis le bus à l’oreille. Pour éviter les accidents comme celui de Sourd-èze, il faudra, la prochaine fois, faire appel à Dumbo l’éléphant.
La langue : capable de clouer le bec à ses consoeurs les mauvaises langues, elle peut aussi se délier pour dénoncer des meurtres quand il s’agit de ses collègues les étrangères, voire bangladaises. Outil de prédilection des lèche-bottes, elle peut être de bois si ce bel outil se retrouve dans la cavité buccale d’un politicien. Elle peut également être de vipère ou se faire mordre. Attention toutefois, car il faut éviter de l’avaler, de la perdre ou de la donner au chat.
L’œil : aussi connu sous le doux sobriquet de caméra, il aura les yeux dans le dos des élèves indisciplinés, capables d’arracher les yeux à leurs camarades à coups de cutter ou de coups dans les testicules. Leur philosophie à ces démons de midi adeptes de l’œil au beurre noir ? Œil pour œil, mon poing tu l’auras entre les dents. Avis aux témoins oculaires qui détourneront les yeux.
La main : plus sympa si elle est leste, elle est de nature familière et peut se retrouver dans la face de quelqu’un à tout moment. Elle est également l’outil préféré des voleurs de sacs à main, des étrangleurs, égorgeurs et autres criminels manuels. Très pratique également quand on veut dire au revoir et à la prochaine.
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