Publicité

Grévistes ambulants

18 juillet 2014, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Le commissaire de police a récemment demandé à la mairie de Port-Louis de ne plus autoriser les grèves de la faim au jardin de la Compagnie. La municipalité ne compte pas céder. Elle a bien raison. Elle aussi pourrait se montrer ennuyée parce que les policiers ne poursuivent pas les marchands ambulants qui enfreignent l’ordre de la cour leur interdisant d’exercer autour du marché.

 

Si j’étais madame le maire, je suggérerais même aux grévistes de la faim de se déplacer à la rue Farquhar ou la rue Kennedy et d’investir le trottoir, avec un petit carton vendant les gâteaux de leurs épouses (puisqu’ils ne peuvent plus en manger) ou, pour les pêcheurs et M. Gandhi, quelques cordonniers ou sacréchiens tout frais. Les colporteurs écoulent bien chiots et poissons rouges. En gênant véhicules et piétons, ces grévistes seraient assurés d’être tranquilles ! Les marchands ambulants, eux, seraient envoyés au jardin de la Compagnie, rejoindre les marchandes déambulantes.

 

L’avantage, c’est qu’ils ne pourraient pas s’enfuir dans une fumisterie de jeu de chat et de souris avec la police, car on pourrait fermer les grilles pour les garder dedans. Autre avantage : toutes leurs saletés qui s’envolent une fois qu’ils remballent resteraient au même endroit, permettant à la mairie de faire des économies sur les heures supp. des éboueurs. Le jardin étant décrété espace dédié aux droits de l’homme (et aux devoirs de la femme ?), cela donnerait un argument «humanitaire» aux autorités pour agir.

 

Les pauvres, pour l’instant elles ne peuvent rien faire, parce que c’est le ramadan. Après ce sera les fêtes de fin d’année et l’an prochain les élections. Il n’y a pas à dire, la reprise en main du relogement des marchands ambulants par le ministère des Collectivités locales a été un succès «aimérite».