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Sounouk à Venise
Les autorités vénitiennes sont en état d’alerte. La présence d’un poisson salé sounouk, espèce jusqu’alors inconnue des Italiens, a été signalée par les gondoliers il y a quelques jours. Nos recoupements indiquent qu’il s’agirait d’un Nandanus Mauricianus, dont la chair serait très appréciée par le chef de la tribu des Ramgoûtlamus.
Une question demeure : comment cet invertébré carnassier et apparemment vorace a-t-il atterri dans le Grand Canal ? Selon les dires de certaines langues de vipère, le poisson-chat, aux dents longues et au bras encore plus long, aurait fui les torrents de critiques en embarquant sa rivière de diamants. Cela après que son protecteur, Grand Poisson Rouge, est demeuré sur le Carreau Laliane suite au verdict livré par des électeurs rouges de rage.
D’autres sardines médisantes soutiennent par ailleurs qu’il y a anguille sous roche. Et que cette Juliette que rien n’arrête attendrait désormais l’arrivée de son Roméo, le vieux loup de mer qui lui, préfère la bise londonienne à cette période de l’année.
En attendant, depuis la débâcle du capitaine, certains poissons-perroquets et poissons-clowns s’apprêteraient également à quitter le navire. La veille rouge, dont le nom scientifique est Danus Callikanus, s’est jetée par-dessus bord. Déboussolé, l’équipage de ce dernier, jusqu’ici habitué à lécher les bottes de l’ancien barracuda en chef et récemment, de son pote requin marteau, aurait viré de bord.
Voilà une histoire qui finit en queue de poisson.
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