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Chemin de (trois) croix
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Chemin de (trois) croix
Ils n’y croient toujours pas. Une telle claque va-t-elle créer un déclic? Malgré les maux d’ordre, et les mots de désordre, les travaillistes et les MMM ont pris un grand coup de pied au culte. Même la petite prière du PM (ex-PM, pardon, c’est qu’on a tellement l’habitude, va falloir vite s’en défaire, on risque de nous couper les doigts qui servent à écrire) au jardin de Pamplemousses, le jour des élections, n’y aura rien fait. L’électeur, dans l’isoloir, a pensé : «Le réélire, samadhi rien qui vaille.» Bye bye le fils à son papa.
Vous me direz, un autre rerentre dans l’hémicycle. Du coup, père et fils siègent concomitamment. Heureusement que l’Ashock est resté sur le banc sans y toucher, sinon, il fallait lepepulariser le proverbe «Jamais deux Jugnauth sans trois». Côté filiation, nous avons aussi non pas un, mais d(e)u(x)val. Pravind peut se féliciter d’avoir un véritable père Noël, qui lui a apporté une investiture au Parlement dans sa hotte. Avant, on offrait des oranges… Maintenant les oranges s’offrent… le pouvoir.
Pas sûr cependant qu’on rigole beaucoup avec le bonhomme. Au moins, avec notre bon ex-PM, on avait une tête de turc parfaite, qui prêtait allègrement le flanc à l’ironie. Le nouvel ancien PM, lui, ne sait même pas jouer du djembé (ou alors il le cache bien). La bonne leçon de ces élections, c’est que personne n’est à l’abri d’une défaite. Comme ils s’y croyaient déjà, nos deux alliancés unis en modernes, tissant des plans sur la comète de «allez», se partageant le gâteau ! Maris qu’ils sont, depuis. Tout cela va voler en éclats et ils vont redevenir les ennemis d’avant. Heureusement que les urnes ont montré que le ridicule pouvait parfois tuer… politiquement du moins.
C’est Ameenah Gurib-Fakim qui doit être heureuse. Elle qui, en juin, disait dans ce journal : «Je me sens rejetée par les miens.» Faut croire que quelque chose a changé. Oui, on vous assure quelque chose a changé. Quoi, vous ne remarquez rien ? Votre compte en banque continue de diminuer ? Les courses sont toujours aussi chères ? L’eau coupe encore ? Vous vous êtes fait flasher en allant travailler vendredi? Votre pension est toujours une peau de chagrin ? Allez, un peu de patience… dans 5 ans vous pourrez de nouveau rêver à des promesses.
Au passage, Mme Gurib-Fakim, si, dans votre nouvelle fonction de présidente, vous pouviez en profiter pour promouvoir quelques-unes de nos plantes thérapeutiques... Les rastas vous revaudront ça et vous pourrez contribuer au deuxième miracle économique grâce à l’agriculture…
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