Ça alors, on ne peut même plus rêver d’avoir des millions tranquille. On nous montre des images avec des valises crachant des billets, et l’on voudrait que le peuple n’ait pas lui aussi envie d’avoir son coffre-fort rempli de liasses, populaires, il s’entend. Tout le monde n’est pas leader de parti ou gouverneur de banque que je sache ! M. Lutchmeenaraidoo a lancé une croisade contre la «nasyon zougader». On cible Lottotech. Mais au fait, elle en est où la commission d’enquête sur les courses hippiques ?

Peut-être est-ce parce qu’on est en février qu’il ne s’attaque pas au Champ-de-Mars. En attendant, ceux qui trinquent, ce n’est pas M. Ah Teck, mais les petits actionnaires. Lorsque Lottotech avait lancé son émission d’actions, on estimait à 8 000 personnes les souscripteurs qui étaient devenus pour la première fois détenteurs d’un portefeuille boursier. Ce ne sont pas de gros capitalistes. Ils ont vu leurs actions achetées Rs 10 l’unité tomber à Rs 7,78 (le cours est remonté à Rs 9 depuis).

Celui qui a été bien inspiré de revendre à l’époque, alors que le cours était supérieur, c’est bien le diocèse. Quel malin ! (non pas malin au sens de Belzebuth, n’y voyez aucun blasphème). À la place de ce placement en Bourse dans des boules qui tombent, notre ministre des Finances encourage la ruée vers l’or. Braves citoyens, achetez des lingots à la Banque centrale avec le Mauritius Gold Fund, qu’il nous dit. Si c’est pour qu’un gouverneur indélicat les emporte par mégarde, on est mal parti !