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Loi blanche
Le Bar Council annonce une assemblée générale spéciale «apolitique» pour se prononcer sur la mise sous tutelle du Bureau du DPP par l’Attorney General. Et là, on se dit que ses membres ont dû chercher conseil au bar pour sortir cette brève de comptoir. Il n’y a pas moins «apolitique» que la profession légale. Petit rappel : nombre d’hommes (ou de femmes) de loi candidats pour l’alliance Lepep en décembre : dix-neuf. Pour l’alliance de l’unité et de la modernité : seize. Sans compter les familles d’avocats accointées à tel ou tel parti de père en fils et autres sympathisants non actifs. Pensez-vous sérieusement que les corbeaux pro-Lepep vont voler dans les plumes de la décision du Cabinet et que ceux dans l’opposition vont clouer leur bec et l’approuver ? C’est nous prendre pour des oies blanches ! Leur plaidoirie est tellement prévisible qu’à leur simple nom, on peut savoir qui va être pour et qui va être contre. L’indépendance du système judiciaire ? C’est un peu comme une police sans brutalité ou comme Mauritius Duty Free Paradise sans commissions... Il faudrait peut-être commencer par interdire aux avocats et avoués de se présenter aux élections, qu’on rigole un peu. Là, au moins, on aurait du sang neuf au gouvernement ! Exit le Premier ministre, le ministre des Services publics, le ministre des Technologies de l’information, le ministre des Services financiers, le ministre du Travail, le ministre de la Santé, le ministre des Infrastructures publiques, le ministre de l’Intégration sociale, le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Sécurité sociale et bien-sûr, l’Attorney General. À la place des hommes en noir, mettons des femmes en blanc pour soigner les maux de notre société. Bien plus sexy en plus...
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