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Navin : «Mo enn pov diab»
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Navin : «Mo enn pov diab»
Il a dû vendre sa Rolex et sa Rolls. Il ne fume plus de cigare mais des cigarettes Matelot, qu’il achète au détail. Il ne boit plus de whisky mais de l’eau de vie. Il ne danse plus le séga mais «mo dans toupi», affirme Navin, qui explique qu’il est sans le sou. Rencontre.
«Gueté zot, mo poss vid, monn touni net.» Les traits tirés, un monocle fêlé vissé sur le nez, un rictus au coin de la bouche. C’est une bien triste image que renvoie le nouveau Navin, contraint désormais de dépendre de sa pension de vieillesse pour survivre. La faute à Rambo, le Badin, le Ravi et les autres crétins, qui ont vidé ses coffres et qui surveillent ses transactions bancaires de près, déplore l’homme de 67 ans, en sortant un mouchoir rouge troué.
Il est tellement mal en point financièrement qu’il n’a même plus de quoi se teindre les cheveux. Sa crinière, cela fait un moment que le lion ne la gomine plus. «Mo ti pé kont lor Nandanee pou amenn gel pou mwa, mé li mem li dan difé…» confie-t-il, un trémolo dans la voix. Et d’ajouter : «Dawood oussi…»
Une autre chose l’attriste : le fait que l’équipe en place veuille détruire le QG de son parti. «Eoula, zot pé fer inpé tro», estime-t-il, sur un ton rageur. «Dir zot rannmwa mo kass. Anfin kass donasyon.» Il lance un appel à ce propos, aux bons Samaritains qui auraient une âme charitable. «Si zot ti kapav fer ankor enn ti don pou mwa, pa ti pou mal.»
Il vous remercie d’avance.
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