Il a été aperçu pour la dernière fois dans un avion en partance pour Londres. Il portait une chemise blanche ouverte sur le torse, une veste grise, décontractée, et arborait une crinière clairsemée, fraîchement teinte en noir.

Les renseignements obtenus auprès des services de renseignements bien informés indiquent que SAJ est en mission secrète au pays de Big Ben, en compagnie de sa famille.

Sollicité pour un entretien, il a déclaré dans un premier temps : «Éoula, monn amenn mo garson popom, Lady inn vinn gout du thé local. An mem tan, monn vinn check enn kout sipa mo pou viv ziska 100 an.» Puis, une révélation fracassante : «Je suis sur une piste. J’enquête sur les transactions de Navin here, he will be de nouveau inquiété by le CCID.» Et d’ajouter avec un sourire narquois : «Never five without six.»

Interrogé au sujet du petit écart de langage de son lieutenant Soodhun, il a affirmé : «Pardonn li, so lalang péna lézo.» Une information exclusive qui a été confirmée par le principal intéressé lui-même.

Sa langue n’en fait qu’à sa tête, a fait valoir Soodhun. «Je ne sais pas la tenir.» Raison pour laquelle le muscle charnu du ministre s’est emporté contre Xavier Duval au sujet de quelques banderoles. «Li péna rol. Mo lalang pa koné ki li dir, pardonn li», demande, dans la langue maternelle, le ministre des Terres, qui ne sait pas se taire.

Pour se racheter, il promet de donner sa langue de vipère au chat. Jusqu’à la prochaine fois.