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Sept caris…catures
Komi… té lev la tête contre Komi… ko. Pas komi… que d’office. L’humour part en cour. Après la police des terres, pointe la police du rire. La déraison s’attaque à la dérision. Devarajen Kanaksabee s’est rendu aux Casernes mercredi pour porter plainte contre la pièce de théâtre «Le correspondant» des Komiko. La pièce est sortie en janvier, le DVD en avril… 2014… Tout ce temps pour se sentir offensé? Cela frise le délai de réaction d’une blonde à une bonne blague ! Ces humoristes ont eu l’outrecuidance de lancer, dans leurs dialogues : «Tonn mété lor cart d’invitation 7 caris ?» Et alors, ça incite à la haine raciale ça ? On la trouve où la perturbation à la paix sociale ? Et quand bien même, si on a envie de se moquer des mariages hindous où les feuilles de bananes en papier ont remplacé les vraies, pour faire plus moderne, mais aussi faute de bananiers, des mariages musulmans où l’on s’en va illico à peine la dernière bouchée de briani avalée, des mariages catholiques où les invités défilent obligatoirement un par un devant les parents à leur arrivée à la réception pour les féliciter, laissant ces derniers avec les joues en feu à force d’embrasser tout le monde, pourquoi pas ? Si on veut faire un jeu de mot avec «vanakum» et «come», où est le problème ? Si je dis que je ris «jaune», est-ce que cela va être pris comme un manque de respect envers les Tamouls ? Les Komiko se moquent de l’habillement de leur protagoniste Bobby. On voit le langouti, mais on ne parle pas de la veste de costume et la chemise ridicules qu’il porte comme un épouvantail bariolé. «Bouffonner» est une expression bien mauricienne non ? Et ça aussi c’est notre culture. Les Komiko sont les premiers à se bouffonner eux-mêmes : «moufté, moufté», ont-ils inventé comme expression pour se moquer de leur physique obélixien… Pourvu que les gros ne portent pas plainte à la police pour incitation à la haine «graissiale» !
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