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Les bills et les boules
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Les bills et les boules
Pendant que les gran palto, les hommes en robe et autres personnes friquées à mort se préoccupent du Good Governance and Integrity Sipaki Bill, les ti dimounn, eux, ont les boules. Interrogé à ce propos, M. Rys Diab Parlaké a déclaré : «Ils parlent d’enrichissement illicite et de je-ne-sais-quoi. Mwa, ariv lé dé sak mois, tou mo kass inn fini ar pey det. Kisisa sa ?»
Très remonté, il affirme qu’il aimerait, lui aussi, «amenn mo bann zanfan popom dan avion kouma Pravind ek so papa». Malheureusement, confie-t-il, il n’est même pas sûr de pouvoir offrir à son fils l’avion télécommandé que celui-ci a demandé au Père Noël.
D’autant qu’une épidémie de Fou deor sévit actuellement dans le pays, rappelle Mme G. Les jetons. «Je travaille dans un casino et on joue à la roulette russe avec mon avenir. Je me demande si je ne vais pas me retrouver à la porte à la veille des fêtes de fin d’année», confie-t-elle. Elle demande aux autorités de cesser ce petit jeu. Sinon, «pou bizin dans touni kouma dir bann polisié dan stasion».
Pendant ce temps, Mamzel Proche et Sieur Con Pétant, eux, nagent en plein bonheur. Ils ont d’ailleurs tenu à lancer un message à leurs détracteurs, aux gros poumons jaloux de leurs talents de roder bout. «Nous avons trouvé du travail sans même lever le petit doigt. N’est pas Ti Kopin qui veut.»
Des marécages et des plages, eux, n’ont pas cette chance. Aux Grandes Salines, par exemple, l’on y verra pousser une centrale du CEB. À La Cambuse, c’est un projet hôtelier qui fait des vagues. «On nous prend pour des buses», souligne Nicolas Hublot.«On a vraiment les boules. Il faudrait faire passer un bill pour stopper le massacre », conclut-il.
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