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Chandrage affectif

19 décembre 2015, 06:39

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Comment passer outre la grandiloquente déclaration de Navin Ramgoolam cette semaine ? «Zot tou mo zanfan mem.» Sa ki apel enn vré zom ! Certaines mauvaises langues ont dit que, du coup, cela faisait de toutes les Mauriciennes ses femmes. Voyons ! Ce n’est pas parce qu’on a retrouvé quelques médicaments «boostant» dans ses valises qu’il va s’attaquer à toute la population féminine du pays. Pas les moins de 7 ans ni les plus de 77 ans quand même ! Il a une éthi(qué)quette à respecter.

Si les autorités italiennes ont une once d’humanité, elles devraient laisser Nandanee Soornack et sa fille vivre là-bas. Imaginez-vous cette gamine à l’école ici ? Tout le monde saura qui elle est, certains journaux ayant même eu la délicatesse de publier son numéro d’identité. Paternité avérée ou pas, elle est déjà l’enfant la plus célèbre de Maurice, sans que le public ne l’ait vue. Si elle vient, tout le monde n’aura de cesse de la scruter, de chercher une ressemblance avec le géniteur (pourvu qu’elle n’en ait pas, elle est déjà suffisamment mal partie dans la vie comme ça !).

Même si, avec la mère et le présumé père qu’elle a, elle devrait avoir un caractère bien trempé, ce n’est pas facile de lutter contre une majorité de camarades de classe qui font de l’un d’eux leur souffre-douleur. Parce qu’ils seront conditionnés par les parents et que la plupart des Mauriciens détestent la mère. Ce sera la fille qui trinquera. Et il semble bien, vu les déclarations de Ramgoolam, entre «l’erreur» et les «mensonges», qu’elle n’aura guère le soutien de son père. Toujours supposé, il va sans dire. À moins d’un test de paternité, qui prouverait, une fois pour toutes, qui dit la vérité.