Code rouge, bleu, jaune, vert. Les habitants de l’île Motriste sont en alerte. Ils ont les oreilles qui sifflent. Ouïe, leurs tympans sont traumatisés, terrorisés par le langage utilisé par leur bon PM, qui, dans toute sa Sajesse, les a traités «d’ingrats», dans un discours prononcé lors d’une fonction religieuse. Et ce, alors même qu’il avait promis de ne plus mêler Dieu à la politique. Terrifiant.

Quelques jours plus tard, son bras gauche, autre agresseur verbal plus connu sous le nom de Vishnu, en a remis une couche sur la table à lyncher. Lors d’une fonction organisée pour marquer La Journée internationale de la douane, il a tenté de se dédouaner, face au miracle économique qui tarde à venir. Sa langue a ainsi largué une bombe en direction des habitants de l’île Motriste, des «impatients», des «râleurs» qui, tels des zanfanmalelvé, recherchent la «satisfaction instantanée», selon lui. Les habitants de l’île Motriste craignent que ce genre d’attaque, à «l’insulte» de leur plein gré, ne se reproduise encore à l’avenir.

Par ailleurs, nous apprenons à l’instant que Cupidon, qui se promenait dans le ciel de l’île Motriste en attendant la Saint-Valentin, a été appréhendé par les forces de l’ordre. Son arc et ses flèches ont été immédiatement confisqués. Il a comparu en cour, où l’on a objecté à sa remise en liberté conditionnelle. Une charge provisoire de complot en vue de «commit a massive attack on many hearts» pèse sur lui. Cupidon, lui, nie en bloc. «Je ne suis pas un terrorish.»