Deux ministres. Deux styles de gouverner. Cela n’a rien d’anormal.  Mais quand deux ministres évoquent un même problème et se contredisent sur la situation réelle, il y a de quoi rester perplexe !

Les inondations de la semaine dernière dépassent largement toute considération politique. Le ministre Nando Bodha qui a rencontré la presse avant son collègue Raj Dayal a su faire le point sur la situation sans tomber dans la démagogie. Tel n’a cependant pas été le cas de Raj Dayal. Nando Bodha  a reconnu qu’il ne faut pas trouver des boucs émissaires en pareille situation. «Nous devons tirer des leçons de ces inondations et nous devons noter les failles pour que cela ne se reproduise pas. Nous avons noté que certains ronds-points ont été submergés. La raison est que la conception du design est mauvaise. Nous devons le revoir avec un nouveau design afin d’éviter les accumulations d’eau», a-t-il notamment déclaré. 

A la mi-journée, le ministre Bodha a donné des informations utiles portant notamment sur la fermeture des tunnels de Caudan, celle du pont de Solitude et a indiqué que la route Verdun-Terre-Rouge reste ouverte.  Or, le ministre Raj Rayal, qui intervenait sur les ondes d’une radio privée, soulignait, lui, presque au même moment, que la situation était gérable à 100 %. Alors qu’à cette même heure, ils ont été des centaines de personnes à voir, impuissantes, leurs maisons inondées. Raj Dayal a commencé à féliciter tout un chacun en disant que son plan a marché à merveille et qu’il n’y pas eu mort d’homme. Et a commencé à jeter le blâme sur l’ancien régime en affirmant que, dans le Sud, des structures ont été démolies. Ce qui avait causé des inondations dans le passé.  

Lorsque le temps s’était amélioré dans l’après-midi, il a fait sa petite tournée en hélicoptère pour suivre la situation. Et Raj Dayal n’a pas manqué de répéter à plusieurs reprises que le Premier ministre a dit son appréciation du travail réalisé par lui. 

Si seulement Raj Dayal avait fait la liaison avec des ministres et des députés sur le terrain, plus particulièrement dans le Nord, il aurait réfléchi à deux fois avant de dire n’importe quoi à la population !