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Raj en holidayal

26 mars 2016, 10:39

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Tout ça ce n’est pas holi holi. Si ce qui s’est dit ce mardi 22 mars est vrai (n’oublions tout de même pas que Raj Dayal est présumé innocent…), cela soulève un «sacré» problème. Parce que se servir de la corruption pour des causes religieuses c’est complètement antinomique. La religion (du moins, à ce qu’elle prétend) sert notamment à insuffler des valeurs morales. Les gens pieux comme Dayal mettent souvent en avant leur foi comme preuve de leur probité. Or, demander un pot-de-vin en poudre colorée pour une fête religieuse pour «larguer» (dixit) quelqu’un sur un permis, c’est le comble de l’indécence. Holi soit qui mal y pense. Qu’un ministre de la République dise qu’il a déjà dû dépenser Rs 1 million pour une autre fête religieuse, mêler tout cela à la politique et à l’aide au parti, c’est, comment dire… carrément blasphématoire. D’autant qu’on ne peut s’empêcher de se demander comment ces Rs 1 million ont été obtenues et comment tous les autres permis EIA ont été attribués (si un petit projet immobilier vaut «50 bal kouler», une smart city ça doit valoir quoi ?). Il faudrait faire un Political Impact Assessment de toute cette affaire. Si le ministre venait déjà d’approuver le permis, on se demande bien pourquoi il ne l’a pas dit au promoteur. Soit il a la mémoire d’un poisson rouge, soit il ne craignait pas d’aller «aux balles» démasqué. Et cela ne change rien à la demande «d’aide». La défense qu’aurait adoptée auprès de ses proches notre présumé innocent steppeur down est d’un comique !  Pour ceux qui ont écouté la bande sonore du  promoteur (où quelqu’un soupçonné être l’ex-ministre de l’Environnement dit «nou gété komié to kapav sa»), que Dayal vienne dire que l’allusion à la poudre holi était à l’attention de l’un de ses collaborateurs est à mourir de rire. Non, M. Dayal, ne partez pas. On en vient presque à regretter votre démission, tellement vous étiez une source d’inspiration clownesque. En tout cas, la morale de l’histoire, justement, c’est que si «moralité pa ranpli vant, rélizion ranpli pos» !