La route est mortelle et les piétons sont des candidats au suicide. Cela n’enlève rien aux drames qui se sont produits cette semaine et le week-end dernier, ni à la douleur des proches qui perdent quelqu’un, fauché par une voiture. Mais quand les bipèdes vont-ils réaliser que l’autoroute, c’est fait pour les véhicules motorisés et pas pour leurs petits pieds ? Sinon cette voie se serait appelée piétonroute ou pedestriroad. Vous croyez que c’est pour le plaisir de dépenser nos sous devenus ses sous que le gouvernement construit des passerelles ? Avec cet argent, il préférerait faire autre chose, comme, par exemple, financer l’arbitrage qui l’attend à Singapour dans l’affaire Betamax. Les passerelles sont là parce que c’est dangereux de traverser l’autoroute, justement. Mais non, nos piétons se prennent pour des super-héros indestructibles avec une carrosserie antichocs invisible ! On voit même des gens avec des enfants aux bras courir pour passer de l’autre côté. S’ils tombent, comment une voiture qui roule à 110 km/h peut-elle les éviter ? Même à 90 d’ailleurs. Si on n’a pas encore envie de mourir, limitons les risques. Point. Sinon cela s’appelle tenter le diable et il lui en faut peu pour se laisser tenter celui-là. Inconscience encore, lorsque l’on marche en bordure de route dos au sens de la circulation, ce qui ne permet pas de voir les voitures arriver. Ou bien lorsque des parents tiennent leur enfant par la main alors qu’eux sont du côté du trottoir et le petit de celui de la route. Oui, il faudrait verbaliser les piétons, si cela peut faire leur éducation et freiner les tragédies. En attendant, de grâce, piétons, utilisez les passerelles, au moins pour amortir l’investissement du gouvernement, si ce n’est pour sauver votre peau.