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Mieux vaut trottoir…
«Nous ne pouvons travailler dans des sites où il n’y a pas d’hygiène.» Hydar Ryman, porte-parole du Front commun des marchands ambulants, parle d’endroits qui se situent à côté de la gare Victoria, près de la gare du Nord et de la rue Monneron. On ne voit pas trop la différence avec les trottoirs de la rue Kennedy ou les mêmes gares du Nord et Victoria qu’ils avaient envahies. Les fumées d’échappements des bus et des voitures qui circulent seraient-elles désinfectantes ? Les caniveaux seraient-ils devenus des zones propres, aussi stériles qu’une seringue scellée avant usage ? C’est une fois que les colporteurs sont passés par là qu’il n’y a plus d’hygiène, plutôt. Cela ne les gêne pas de laisser toutes leurs ordures au gré du vent après être partis ! De toute façon, les marchands ambulants trouveront toujours un prétexte pour ne pas aller ailleurs que là où ils l’ont décidé. Ce qu’ils veulent, c’est faire le trottoir, un peu comme des péripatéticiens du commerce. Ce nom qui désigne les partisans de la doctrine d’Aristote leur convient parfaitement, puisque le maître enseignait en déambulant dans les allées du Lycée. N’y voyez aucune allusion aux péripatéticiennes qui, elles, arpentent les rues à la recherche du chaland… Quoi que… Finalement, la seule différence se trouve dans les produits proposés à la vente. En attendant, depuis qu’ils ont été chassés des rues de Port-Louis, c’est bien moins le bordel !
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