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Bar à choix
Non, on ne va pas parler de Lui. Notre futur roi qui sera intronisé grâce à notre système monarchique de droit familial. Avec l’issue du jugement Matadeen, on en a pour au moins 30 ans encore de Pravind Jugnauth, s’il vit aussi longtemps que son père… Alors, parlons de quelqu’un d’autre. De Yashodhar Boygah, par exemple. Ce monsieur a fait avec la Small and Medium Enterprises Development Authority, l’équivalent de ce que des centaines de Mauriciens ont fait avec la National Transport Authority. Si ceux-ci ont sous-évalué leur véhicule pour payer moins de frais, le mari de la députée a, lui, sousévalué son projet pour recevoir plus d’argent. La SMEDA offre des prêts à un taux d’intérêt préférentiel, via la MauBank. La condition : que le projet n’excède pas Rs 20 millions. On apprend avec le confrère du matin que ce monsieur, via son entreprise Mauricoast Ltd, avait obtenu ce fameux prêt pour son projet «bambara» au barachois de 52 hectares gracieusement prêté par l’État. Quand cette affaire a fait surface, M. Boygah s’est targué que son projet allait nécessiter des investissements de Rs 100 millions. Du coup, la SMEDA lui a retiré son autorisation de prêt, puisqu’il s’agit là de bien plus de Rs 20 millions. Et notre promoteur, pas content, a servi une mise en demeure à la SMEDA, qui aurait agi dans «l’opacité». Déclarer un investissement de Rs 20 millions une fois et Rs 100 millions une autre, pour revenir dire que finalement le projet ne dépassera pas Rs 20 millions, ce n’est pas une forme d’opacité ? Ou il faut vraiment être un piètre entrepreneur pour se tromper ainsi dans ses calculs. Cela fait craindre pour la viabilité même du projet et de la société. Heureusement que nous n’en mangeons guère à Maurice, car ces «bambaras» sont décidément bien indigestes…
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