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Billets en tête
Il faut oublier, tout peut sous billet… Les malentendus et le temps perdu… Cela pourrait être la sérénade du moment que chante le gouverneur de la Banque centrale au ministre des Finances. Et Pravind Jugnauth à Xavier-Luc Duval. Le leader du MSM objecte peut-être à cette nouvelle édition de billets de banque sans visages parce qu’il n’a pas encore eu le temps de reproduire dessus son honorable face. Qui sait… C’est fou que des petits bouts de papier (ou de plastique, pour les nouveaux) puissent soulever autant de susceptibilités. Mais franchement, nous, pauv’peuple, qu’est-ce qu’on s’en moque de qui ou de quoi il y aura sur les billets. Ce qu’on veut, c’est les avoir en poche. Tant qu’il y a un chiffre écrit dessus (gros, de préférence !), le reste peut bien être vierge de toute illustration. Et idéalement, que ce chiffre soit imprimé en relief pour que les malvoyants ou les aveugles ne se fassent pas escroquer (eux, ils s’en battent encore plus l’oeil de ce qui apparaît sur notre monnaie). Ça, cela devrait interpeller un «caring government», pas la tête à qui y figurera ou pas. Si la Banque de Maurice pouvait imprimer une bonne quantité de billets et distribuer, disons, ne serait-ce qu’un set (de celui de Rs 25 à celui de Rs 2 000, qu’on ne voit presque jamais, c’est à se demander s’il n’a pas disparu de la circulation ou si tous les exemplaires ne se sont pas retrouvés dans les coffres de Navin Ramgoolam) à chaque Mauricien, histoire qu’il les teste, on ne serait pas contre. Avant toute commercialisation d’un produit, on fait des essais, comme les singes avec les médicaments, les pantins dans les voitures pour les crash-tests… Pourquoi ne pourrait-on pas servir de cobayes pour les billets, histoire d’être sûr qu’ils fonctionnent bien ? Il ne faudrait pas nous refiler du placebo par contre, les commerçants risquent de s’en rendre compte très vite, et à nos frais.
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