Comment y échapper ? Il est sur toutes les lèvres (non, pas ces lèvres-là, encore !). Il n’est pas encore prononcé à l’heure où nous écrivons, qu’on frise déjà l’overdose. La grand-messe annuelle, le spectacle financier périodique, le show of the year… lui-même, le Budget. Ça y est on a prononcé le mot, pour la 100e fois au moins depuis le début de la semaine. Franchement, autant de ressources mobilisées, pour quoi, finalement ? Au bout du et des comptes, ce qui intéresse la plupart d’entre nous, c’est si on va payer notre cancer du poumon ou notre cirrhose plus cher. Quelle taxe va être retirée ou ajoutée (plus probable) sur quoi ? Va-t-on encore perdre de l’argent ? De toute façon, les grandes promesses soit elles ne se concrétisent pas, soit elles ne sont pas annoncées dans le Budget. Pensez à Heritage City… Le pire, c’est qu’on doit écouter ces deux heures de discours en anglais, histoire de bien noyer le poisson fiscal dans le bocal de la langue de spécialiste. D’accord que les documents doivent être en anglais, parce qu’il y a des termes techniques, mais au moins, qu’on nous fournisse le discours en kreol ! Plus compréhensible, son usage éviterait aussi ce ton monotone et soporifique à faire pâlir d’envie un Valium. Ce discours est censé s’adresser à toute la nation mauricienne, non ? Pourquoi les meetings se font en kreol et pas en anglais à votre avis ? En  tout cas nous, le Budget,  on l’entend davantage en verlan : «j’ai bu» toutes  mes économies…