Chaotique et grandiose à la fois. Voilà comment résumer le parcours d’une quête olympique pour un sportif dont la préparation pour les Jeux s’étale sur plusieurs années.

Devant nos écrans nous vibrons avec ces sportifs, sursautant, criant, fêtant l’instant présent. Enivré par ce tourbillon d’émotions qu’ils nous procurent, on est loin de s’imaginer l’envers du décor. Cette longue période qui précède les jeux Olympiques. On l’imagine uniquement sous la forme de séances d’entraînement intensives et de compétitions.

Mais, il existe aussi un côté plus secret, plus discret… C’est le quotidien du sportif avec ses aléas. Car, il est avant tout un être humain, avec des émotions, tout comme vous et moi.

Avant d’arriver aux jeux Olympiques, il a connu, sur plusieurs années, une réalité encore plus féroce, destructrice même, tant physiquement que moralement. Ce sont ces moments de doute, de colère, de remise en question ou de découragement. Tout cela engendré par autant de facteurs que sont la blessure, la perte de la superbe, la difficile adaptation à un groupe, l’absence de performances, le manque de confiance, la pression de l’échéance, l’éloignement géographique ou encore des choix d’ordre beaucoup plus personnel.

Et dans ces moment-là, subsiste un élément essentiel, trop souvent oublié : l’entourage. En l’occurrence, l’encadrement technique, les amis et la famille. Rien n’est possible sans eux.

Dans une carrière sportive, on apprend à se préparer à l’imprévu, à anticiper, à s’adapter et surtout à savoir vers qui se tourner dans les instants les plus difficiles. La force de ne pas renoncer, de se surpasser, on la trouve auprès de ses proches. C’est grâce à ces derniers que le sportif arrive à élever le niveau, faisant fi des circonstances.

C’est cet entourage qui arrive, toujours, à trouver les bons mots, qu’ils soient durs, violents, cruels, affectifs ou rassurants. C’est cette relation unique qui permet de briser toute pression inutile afin de trouver une certaine insouciance qui mène vers le sublime. Être champion, même en sport individuel, c’est une affaire d’équipe. Un écosystème affectif d’une improbable complexité, mais d’une rare efficacité. D’une rare beauté.

Durant ces Jeux de Rio, accordons une attention particulière à ces moments où les sportifs recherchent un regard dans les gradins, un mot d’encouragement où lorsqu’ils se font remonter les bretelles par le coach. Tout ça afi n de trouver une raison de poursuivre l’effort, malgré une terrible souffrance physique ou émotionnelle.

Dites-vous qu’une médaille olympique s’acquiert, certes, grâce à un travail colossal, mais que quelque part, un coup de téléphone, un regard, une conversation, un sourire, une remarque, peut tout faire basculer. «C’est pour toi. C’est pour eux. C’est pour vous», ces phrases que l’on entend souvent de la bouche des sportifs, auront ainsi un sens plus significatif dans nos esprits.