Mesdames et Messieurs , bienvenue à Dodoland. Sur votre droite, Ivan le dormeur. À votre gauche, le PM ronfleur, tous deux de la famille des somnolis roupillonnis. Reconnaissables à leurs lèvres pendantes et parfois à leurs cheveux teints et en bataille, il s’agit là de spécimens rares protégés par la World Wake (up) Foundation (WWF). Fait notable, le PM ronfleur n’émet des cris que quand il rêve. Voilà donc ce que vous entendrez si vous êtes sages : «Éoula, Pravind sera PM.»

Plus loin, au jardin de Pamplemousses, vous pouvez admirer des cerfs rongés par la gale. Mais non, il n’y a pas de lézard selon les vénérables responsables, puisque Bambi et ses copains ressemblent à ça in Dodoland. Wonderful.

Vos yeux ébahis voudront également se poser sur les boeufs, veaux, vaches, cabris, moutons, etc., atteints de fièvre aphteuse. Que l’on assomme à coups de gourdin, avant de les abattre à coups de balles et de les balancer dans des fosses communes. Magnificent.

Parmi les autres attractions sur lesquelles vous pourrez vous extasier : les brebis galeuses – surnommés ti kopin ou roder bout par les habitants de Dodoland – des paons payés à ne rien faire, le Monsieur à queue-de-cheval qui vaut Rs 19 millions, les vautours, les chacals, les hyènes, les vampires aux canines bien aiguisées ou encore les beaux bambaras (stade larvaire) du mari de Madame Not desperate housewife. Superb.

Finalement, vous ne repartirez pas d’ici avant d’avoir vu notre dromadaire du désert, qui nous vient tout droit d’Arabie. Il assumera, durant le week-end, les fonctions de PM à la place du dormeur. S’il est de bonne humeur, ses cris vous feront glousser de rire, foi de dindon de la farce. Extraordinary.