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Kailash de guerre
On se régale, on exulte, on jubile. Ça va saigner ! La guerre est déclarée. Du lourd nous attend au tournant, révélations sur révélations, lavage de linge sale en public, de quoi satisfaire nos appétits voyeurs. Tout est calculé, orchestré, et nous assistons à la progression inexorable des pions sur le damier des damnés du pouvoir. On comprend mieux maintenant pourquoi Rama Valayden a dit «Ramgoolam comprendra», quand il a pris la défense de Kailash Trilochun... Pour dire du Premier ministre qu’il est l’heure que ce soit le peuple qui le mette dehors, il faut avoir de sacrées cartouches, ou un sens du bluff qui frise l’inconscience. Vu la capacité de l’avocat à négocier ses honoraires, on pencherait pour la première option… «Mo éna lamoné sanzé tou sa dimounn-la», s’est exclamé Trilochun, déterrant la hache.
Qu’est-ce qu’il nous tarde d’assister à la grande finale de la bataille… S’il pouvait mettre un coup de pied dans la fourmilière des magouilles des hautes sphères, enfoncer tête baissée, tel un bélier, la forteresse du privilège, faire éclater trois ou quatre scandales, éclabousser ceux qui le méritent, peut-être que notre vie politique s’en retrouverait assainie. Peut-être que ceux qui monopolisent le pouvoir en famille depuis des années feront de la place à des plus jeunes, des plus propres (à condition que cela n’entraîne pas un retour de l’autre fils de famille, celui censé comprendre). On serait presque prêts à fermer les yeux sur Rs 19 millions, qu’on considérerait comme honoraires des contribuables pour services rendus à la nation !
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