Les cellules regorgent de drogués, principal fonds de commerce de ces institutions de placement de gens déviants. À tel point que l’addiction a contaminé même les autres résidants : les rats. Mais eux trouvent leur nisa dans une autre consommation, celle des câbles du système de surveillance vidéo. Heureusement que les téléphones portables interdits qu’utilisent les détenus pour communiquer avec l’extérieur sont sans fil ! 

D’ailleurs, on se demande bien comment ils peuvent recharger leur batterie pour s’en servir… Y a-t-il une prise dans chaque cellule, au risque que le prisonnier suicidaire s’électrocute à l’insu de son plein gré en y mettant les doigts dedans ? Les prises sont-elles dans les salles communes, où on peut y brancher son téléphone au vu et au su de tous (sauf des caméras aveugles) ? On aimerait bien visiter quelques cachots (de la même étymologie que cacher, ceci explique peut-être cette réticence à la transparence de la part des forces de l’ordre) pour se faire une idée. 

Que ce soit dans la prison de «haute sécurité» de Melrose ou au centre de détention, sans mention de sécurité, de Moka. Nous vous en faites pas, messieurs les policiers et gardeschiourmes, on se contentera de la cellule «témoin» que vous exposerez à nos yeux inquisiteurs. La n°12, par exemple, même si c’est la 14 qui est la scène du «suicide». On fera comme cette bonne Marie-Lourdes, on ne poussera pas trop la porte interdite et on se contentera de ce que vous voudrez bien nous montrer. On ne vous réclamera même pas de visionner des enregistrements, puisque les rares vidéos qui fonctionnent ne font que du «live n direk» pour ne pas voir la mort en différé. À l’issue de cette enquête dans les geôles, nous anticipons déjà une nouvelle révélation : ce sont les cancrelats qui font passer les cartes SIM !