«TOULÉTAN nou ti souténir lé drogé. Zamé finn zet bann drogé an prizon, sé selman kan éna trafik, drug dealing, ki lakour avoy zot dan prizon. Si ou fim enn ti mas, enn gandia, lakour pa pou avoy ou an prizon.» Dixit Anil Gayan, le 1er décembre. Non pas avril ! Vous avez bien lu ! Hier matin, les onze rastas, arrêtés dans le sillage de leur manifestation tenue le 6 mai au Jardin de la Compagnie, ont comparu en cour. Trois sous une charge de possession de gandia. On se rappellera avec quelle véhémence ils avaient été arrêtés par la police. Comment le malheureux petit plant inoffensif qu’ils avaient apporté avait été saisi. D’accord, ils manifestaient. Mais l’ostracisme et les préjugés dont ils sont victimes montrent bien qu’on ne tolère guère de «fumer un petit joint» (sauf de culasse…) ! Que tous ceux qui se sont fait arrêter avec un pouliah lèvent la main ! Et si on mettait Gayan au défi ? Que chacun allume un joint (pas obligé de le fumer, hein !) et on verra bien si on ne finit pas en prison. Un «fact checking» en direct live pour Menteur-Menteur. On va éviter de faire ça à Port-Louis ce week-end, au risque de mettre le feu à la capitale... Et si la troupe Komiko aussi prenait le ministre de la Santé au pied de la lettre et allumait un joint sur scène (maintenant qu’elle a suspendu son comique-galeux et peut montrer patte blanche sans narines blanches) ? Cela pourrait faire l’objet d’une nouvelle pièce de théâtre, pas besoin de payer des figurants pour jouer la police, elle débarquerait illico-Apollo (Presto, c’est moins connu pour faire des (grises) mines). Ah mais non, les artistes ne peuvent faire cela, ce sont des «role models». Pas les ministres, par contre ?!