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Persecution Commission
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Persecution Commission
Si le gouvernement voulait vraiment jouer au justicier et rendre justice aux inculpés ou aux victimes qui souffrent du système judiciaire, il ferait mieux d’introduire des mesures pour accélérer le cours des cours de justice (et des enquêtes de police), au lieu d’alourdir le processus. Si d’anciens juges s’ennuient à la retraite, l’État pourrait, par exemple, leur demander de donner un coup de main aux magistrats qui croulent sous les dossiers pour que ça avance plus vite. On pourrait aussi décider de réduire les congés de la Cour suprême… «Je connais le cas d’un enfant qui avait été abusé à l’âge de huit ans mais qui a eu justice que dix ans après. La cour tarde trop lorsqu’il s’agit des cas d’abus sur enfants», a déclaré l’Ombudsperson pour les enfants cette semaine. Pas que dans ces cas. Quatre détenus sur dix attendent de faire face à un procès. Le délai est passé de deux à quatre ans. C’est ce que dit la dernière newsletter du Directeur des poursuites publiques (DPP). Quoi ? Le DPP ? Vade Retro ! Il doit sûrement se tromper ! La commission des droits de l’homme aussi, d’ailleurs…
Si l’on part du principe que le DPP (en fait, ce DPP) peut être partial ou faillible, on doit prendre le même postulat pour tout le monde puisque tous, juges, magistrats, ministres, députés, policiers (et journalistes, of course !), sont humains. On doit donc conclure qu’on ne peut faire confiance à personne. Même pas à ceux qui ont décidé de mettre en place une «Prosecution Commission», puisque eux aussi sont humains. Eux aussi peuvent avoir des intérêts cachés qu’ils prêtent si bien aux autres… Avez-vous remarqué ce poteau jaune criard, coiffé d’un radar, placé devant le Parlement, en face de l’historique bâtiment en pierre du Trésor où siège le Conseil des ministres ? Qui limite la vitesse à 60 km/h… Ne pourraitil pas aussi servir à ralentir certains projets de loi, décidés à la vitesse grand V, dans quelque but inavoué ?
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