En ce moment sur vos écrans : The Voice (of Hostilités). Cette semaine, l’émission a été enregistrée aux Casernes centrales, à Port-Louis. Parmi ceux qui ont tenté leur chance lors de ce télé crochet (du droit) : M. Navin Taper et son groupe, Les gourdins ambulants.

Coup (de poing) de théâtre, toutefois. Le jury, composé de policiers couillus et de Mauriciens énervés, a envoyé valser la mauvaise herbe qui sème les graines de la division. À coups de «fou déor» et autres fleurs, sa queue-de-cheval, son T-shirt rouge-orangé, ses lunettes de soleil, ses bijoux style Mr T. et lui ont été éjectés du plateau.

La question qui brûle les lèvres : les membres du jury craignent-ils qu’on leur fracasse le crâne après ce coup d’éclat ? Ont-ils peur d’être inquiétés par Les Camions de la Terreur et Les Gorilles du Caisson ? Non, confie M. Moris, le président. Pas question, dit-il, de se laisser intimider par des «loups-gourous» et des groupes socio-culturels qui se cachent derrière la religion pour faire passer des messages de haine.

À ce propos, la bande à Moris tient également à donner de la voix pour dénoncer ces politiciens qui utilisent les fêtes religieuses pour faire passer des messages «noubanistes», «tobanistes», «zotbanistes», etc. «Ils avaient promis de foutre la paix à Dieu et à ses followers, mais ils continuent à les emmerder à chaque fois.»

Il faut les empêcher de s’engager dans cette voie, conclut M. Moris d’une voix déterminée.