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Couper court
Les hommes ont-ils perdu leur âme au profit des lames ? On a beau tourner, virer, on n’arrive pas à faire de l’humour aujourd’hui. Le couteau ne cesse de remuer dans les plaies béantes de toutes ces femmes aux destins tailladés. Les hommes non plus ne sont pas épargnés des coups de cutters et de sabres vengeurs. À ce rythme, on ne peut plus appeler cela des «faits divers», mais des méfaits de société. Mapou, Bambous, Goodlands, Mahébourg, Curepipe, Moka… à chaque lieu un crime, une ou des agression(s) à l’arme blanche, en une semaine. Avec comme victimes collatérales, le plus souvent dans le cas des femmes, des enfants. Des témoins innocents d’une brutalité qui devrait leur être épargnée. Et ça, ce n’est que le pic glaçant de l’iceberg de la sauvagerie. Ce qui est rapporté seulement. Comment stopper ce cycle ? La violence engendre la violence. Il semble se dessiner un sentiment commun dans le mobile de toutes ces histoires : la vengeance. Elle aussi rime avec violence dans sa reproduction à l’infini. C’est un cercle vicieux et exponentiel. Que même la mort ne peut pas toujours stopper. Les enfants ne voudraient-ils pas venger la victime un jour ? Et devenir bourreaux à leur tour ? Si, au lieu de couper des chairs, on tranchait cette boucle infernale ? Cultivons l’empathie comme la plus précieuse faculté qui nous soit donnée. Le mal découle de là : de notre volonté de remettre les autres à leur place au lieu de nous mettre à la place d’autrui.
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