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À car et à (dernier) cri

25 mars 2017, 09:00

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Bon, admettons, personne proche du pouvoir, aucun fils de politicien, n’a roulé à bord des voitures de Sobrinho. Peu importe, à la limite. Poussons la vitesse un peu plus loin et interrogeons-nous sur la voiture. Ce symbole de puissance, de richesse et de… connerie en mouvement. Comme si se faire voir au volant d’une berline, crâner en allant à l’Intermart du coin, pouvait être un «achievement» dans la vie. Comme si conduire une belle bagnole faisait de nous un homme, que dis-je, un surhomme. Un au-dessus des autres. Un plus mari que mari. Comment peut-on croire que quatre pneus, des repose-fesses en cuir et des chevaux sous le capot font de nous un bon être humain ? Sont-ils si petits dans leur esprit qu’il faille une grosse rutilante pour les faire sortir du lot commun ? Leur cerveau ne leur sert-il à rien ? Bien se conduire n’est-ce pas plus important que conduire tout court ? Comment certains peuvent-ils penser que des personnes derrière une tôle «simonisée» vaudraient plus que d’autres abritées par une tôle ondulée ? Conduire une belle voiture ? Et alors ? Lorsqu’il n’y aura plus de pigeon à qui un plus riche peut faire croire que de l’argent sur roues à une quelconque valeur, peut-être arriverons-nous à bout de la corruption.