On n’y croyait plus ! Enfin de quoi se mettre sous la dent dans les élections françaises. Un Philippe Poutou bien so so, qui n’a pas la langue scotchée au palais, donne des coups de pieds au fi(ll)on et glace la Marine.  À Maurice, rien que son nom l’aurait privé de tout ticket.

Même s’il vaut mieux s’appeler Poutou que Lutchmeen-euro-idoo, soit dit en passant. Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste à la présidentielle française se fait traiter d’irrespectueux par nombre de médias français mais lui, au moins, est un vrai régal d’authenticité. Il ne prend pas les gens pour des tartes. Ce n’est pas parce qu’on met des cravates pour entuber le peuple en direct du tube cathodique qu’on a pour autant mauvais goût. Il a fait voir des éclairs et mis cacao les candidats qui se disent hors système mais en bénéficient. Du coup, cette campagne devient un vrai «delicatessen». «On n’est pas pour la révolution douce, on est pour la lutte sociale.» «Ce qu’on combat d’abord, c’est la xénophobie et toutes les formes de racisme.»

C’est simple, c’est bon comme un puits d’amour. Face à ceux qui empilent les mille feuilles de paye pour des emplois fictifs, qui tirent au flan depuis des années façon fille à papa, il fleure bon laddu ce France. On en avait un peu ras le gâteau patate de cette campagne en peine. Entre un goolabjHamon qui revient sur le revenu universel, un Macroute sans la mie de gauche, un Mélenchon les ingrédients façon «mad»rier, un Fillon enfariné qui roule son monde dans la farine, une Le Pen d’épice allergique aux beurs, petits et grands… on pâtissait.

Tout ce qu’on lui souhaite, c’est qu’il ne connaisse pas oundéfaite cuisante le Poutou.