En venant au bureau, en ce jeudi matin, j’avais une folle envie de vous proposer un article sur ce fameux face à face entre deux entraîneurs qui ne s’apprécient guère. Arsène Wenger et José Mourinho se détestent. Ils se sont affrontés (beaucoup plus verbalement) à plusieurs reprises depuis ces dernières années et ils s’affronteront à nouveau ce dimanche au cours d’un duel passionnant comptant pour la 36e journée de Premier League. Mais après coup, je me suis dit qu’Arsene Wenger, en lui-même, mérite amplement toute mon attention.

Le Français à la tête des Gunners d’Arsenal depuis 1996, a connu, en 21 ans de «règne» sur le banc du club londonien, des hauts et des bas. Il a connu son heure de gloire en deux saisons (champion d’Angleterre en 2001/2002 et 2003/2004). Il a même disputé une finale de la Ligue des champions (perdue face à Barcelone en 2006). Durant sa carrière, il a réussi à qualifier Arsenal pour la C1 en dix-neuf occasions.

Il faut savoir que ce qui fait la force d’Arsène Wenger c’est sa bonne gestion (pas tactiquement parlant mais plutôt au niveau des finances). Il a grandement contribué pour que le club ne fasse pas trop de grosses dépenses – misant beaucoup plus sur la formation au lieu de s’activer sur le marché des transferts en déboursant des sommes astronomiques comme les autres clubs de tête. Arsène, lui, a su gérer tout cela, au fil des saisons, sans que son club ne soit déficitaire tout en restant dans le Top 4. Les différentes participations à une phase finale de Ligue des champions ont aussi aidé à renflouer les caisses.

Mais depuis ces derniers temps, il accumule quelques contre-performances qui nous poussent à avancer qu’il n’est pas loin de la porte de sortie. Plusieurs observateurs diront, en effet, que le technicien est en train de vivre ses derniers jours au sein du club. Arsenal est actuellement sixième au classement au niveau des 60 points, à six longueurs de Manchester City (4e) – la cinquième place étant occupée par Man Utd (65 points). Un miracle n’est plus dans le domaine du possible pour Arsène à trois journées de la fin du championnat (même si ses protégés comptent deux matches de retard à jouer). Les cinq derniers adversaires des Gunners sont : Manchester United (ce dimanche), Southampton (10 mai), Stoke (13 mai), Sunderland (16 mai) et Everton (21 mai en clôture). Une fin de calendrier pas très facile que cela. Vous en conviendrez !

Sans la Ligue des champions, Wenger a diminué ses chances de poursuivre avec les Gunners. Il ne lui restera alors qu’une qualification en Ligue Europa pour sauver sa saison. En cas de victoire lors de la finale de la FA Cup (face à Chelsea le 27 mai), Arsenal gagnera automatiquement sa place pour la C3. Et s’il perdait, il sera quand même qualifié (étant donné qu’il terminera 6e de la Premier League sans erreur) vu que les Blues sont déjà engagés dans la C1.

Mais les questions à se poser sont : quels joueurs souhaiteraient rejoindre un club qui ne sera pas en C1 la saison prochaine ? Ceux en fin de contrat voudront-ils rester ou iront-ils chercher ailleurs où l’herbe est plus verte ? Les objectifs seront ainsi revus à la baisse et Arsenal pourrait perdre gros…

Dans un autre ordre d’idées, lors de la manche aller des Coupes européenes cette semaine, il n’y a pas eu de miracle non plus pour les clubs français (il n’y en aura probablement pas la semaine prochaine aussi pour la manche retour). Ni Monaco (actuel leader de la Ligue 1 et probable futur champion de France) et encore moins Lyon, n’ont pu battre leurs adversaires respectifs lors de la manche aller de la Ligue des champions et de la Ligue Europa. Les Monégasques ont été pris à la gorge par une Juventus plus entreprenante et déterminée à aller jusqu’au bout dans cette compétition. Le club italien croisera sans doute le fer, en finale, avec le Real Madrid (tenant du titre et tombeur de l’Atlético Madrid 3-0 mardi). En Ligue Europa, Lyon a broyé du noir face à l’Ajax Amsterdam 4-1 et la manche retour, jeudi prochain, ne s’annonce, cependant, guère reluisante pour ces deux formations de l’hexagone.

Le palmarès d’Arsenal

Club Domestic

Premier League

Winner : 13 fois (2003/2004, 2001/2002, 1997/1998, 1990/1991,1988/1989, 1970/1971, 1952/1953, 1947/1948,1937/1938, 1934/1935, 1933/1934, 1932/1933,1930/1931) Runner-up : 9 fois (2015/2016, 2004/2005, 2002/2003, 2000/2001,1999/2000, 1998/1999, 1972/1973, 1931/1932,1925/1926) 

Championship
Runner-up : 1 fois (1903/1904)

FA Cup
Winner : 12 fois (2014/2015, 2013/2014, 2004/2005, 2002/2003,2001/2002, 1997/1998, 1992/1993, 1978/1979,1970/1971, 1949/1950, 1935/1936, 1929/1930)
Runner-up : 7 fois (2000/2001, 1979/1980, 1977/1978, 1971/1972,1951/1952, 1931/1932, 1926/1927)

League Cup
Winner : 2 fois (1992/1993, 1986/1987)
Runner-up : 5 fois (2010/2011, 2006/2007, 1987/1988, 1968/1969,1967/1968) 

Community Shield
Winner : 14 fois (2015/2016, 2014/2015, 2004/2005, 2002/2003,1999/2000, 1998/1999, 1991/1992, 1953/1954,1948/1949, 1938/1939, 1934/1935, 1933/1934,1931/1932, 1930/1931)
Runner-up : 6 fois (2005/2006, 2003/2004, 1993/1994, 1989/1990,1936/1937, 1935/1936) 

Club International

UEFA Champions League
Runner-up : 1 fois (2005/2006) 

UEFA Europa League
Runner-up : 1 fois (1999/2000)

UEFA Cup Winners' Cup
Winner : 1 fois (1993/1994)
Runner-up : 2 fois  (1994/1995, 1979/1980)

UEFA Super Cup
Runner-up : 1 fois (1994/1995)

Emirates Cup
Winner : 4 fois (2015, 2010, 2009, 2007) Runner-up : 1 fois (2014) 

Premier League Asia Trophy
Winner : 1 fois (2015)

Quelques statistiques

    Total    Home    Away
Rank    6          
Matches played    33    16    17
Wins    18    11    7
Draws    6    3    3
Losses    9    2    7
Goals for    64    32    32
Goals against    42    15    27
Points    60    36    24
Clean sheets    10    7    3
Failed to score    4    1    3
Biggest victory    5 - 1    3 - 0    5 - 1
Biggest defeat    0 - 3    3 - 4    0 – 3