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Baté rompu
Enn mama bat so piti. C’est passé sur Facebook, une femme qui frappe sa fille sous la douche et filme. La petite doit dire qu’elle est une m…. Pour certaines, demain c’est aussi la fête des m… Ça donne envie d’envoyer des fers à repasser à la figure. Que va devenir cette gamine plus tard ? Traumatisée d’être ainsi rabaissée par sa génitrice (difficile de qualifier cette dame de «maman»). Au milieu de toutes ces mièvreries publicitaires, ces «maman je t’aime» et toutes ses déclinaisons consuméristes, il y a la vraie vie. Celle où les mères sont des vipères au poing leste, prêtes à «bez enn kalot», sans aucune notion des conséquences. C’est légitime de ne pas vouloir d’enfant. Ce n’est pas une finalité en soi. Ce qui ne l’est pas, c’est quand on en a, de les traiter de la sorte. En moyenne, 6 000 cas de maltraitance sur les enfants sont rapportés par an à Maurice. Soit plus de 16 par jour.
C’est énorme ! 16 enfants en larmes, au visage noyé de détresse comme cette petite fille au bord de sa baignoire. Et ce n’est qu’une infime partie, puisque la majorité des victimes ne disent rien. Comment un enfant de cinq ans va aller au poste de police pour se plaindre de sa mère ou de son père ? Vous imaginez l’ampleur de la violence que subissent les enfants ? Et après, les adultes disent que les jeunes sont de plus en plus difficiles, violents, ne respectent rien ! Les gosses qui agressent et rackettent leurs «camarades» de classe, vous croyez qu’ils ont appris cela où ? À la maison. Auprès des adultes, bien mal placés pour jouer les moralisateurs. Alors, stoppons l’hypocrisie et les brochures commerciales pour la fête des mères. À la place, distribuons des cours pour parents. Des rappels des règles basiques pour remplacer les coups de règles. De redevenir humain, empathique, ce serait le plus beau cadeau qu’on pourrait leur faire. En attendant, on a les enfants qu’on mérite.
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