«La si pa ti éna sa kantité madam-la, la, mo ti pou dir ou ki mo ti pou fer l’abeille.» Merci d’avoir, M. Khodabaccus, en grand gentleman, essayé de garder vos commentaires sexuellement agressifs envers la speaker pour une assemblée constituée uniquement d’hommes… Et même d’ajouter : «Éna tro boukou madam mem…»

Mais dites-nous, pa bizin per, dites-nous donc, M. Khodabaccus. Nos pas-si-chastes oreilles ont entendu pire, j’en suis sûre… À commencer par «nou pou défons twa kot to kontan Maya»…

Si, si. J’ai vu vos excuses. D’ailleurs, merci parce que d’autres n’ont pas eu la décence d’en faire (Ou mem misié Rutnah). Vous avez joué le slip of the tongue, mais éoula, Soodhun ou ? Vous avez «mal choisi vos mots» ? Asé do !

Pourquoi, alors, M. Chetty, bien assis sur sa chaise, s’esclaffait à tous les «mots mal choisis» ? Et votre leader, Xavier-Luc Duval ? Si vous aviez la diarrhée verbale, aucun d’eux n’a eu le recul de vous dire que c’était absolument inacceptable ? Et Aurore Perraud, ancienne ministre de l’Égalité du genre, qui s’indigne mais salue vos excuses ? Asé do !

Vos insinuations de violence sexuelle, M. Khodabaccus, ne sont pas seulement inacceptables devant des femmes, mais tout le temps et partout. Pourtant, il ne manque pas d’hommes incompétents dans cet Hémicycle. Mais je ne vous ai jamais entendu dire : «Ah Pravind, si bann madam pa ti la, mo ti pou dir twa séki mo ti pou fer avek twa.» La femme non plus ne vous appartient pas, M. Khodabaccus.

Vous scandez tous : plus de jeunes et de femmes en politique. Asé do !

Si vous faisiez vraiment de la place pour les femmes, vous ne garderiez pas certaines choses pour une assemblée faite seulement d’hommes, non ?

Si vous croyez vraiment en cela, messieurs, ne faites pas que vous excuser après vos fémel lisien, vos défons twa, vos mikro do p*** ou vos al rod enn mari. Asizé ek réflési.