Monsieur Bhadain, selon vous, Xavier Duval a posé sa Private Notice Question «kouma enn mamzel». Qu’insinuez-vous par là Roshi Bhadain ? Que lorsque les femmes posent des questions, cela a moins de valeur ? On vous voit venir avec vos réponses pour vous dédouaner. «C’était un lapsus, un slip of the tongue», «je n’ai pas dit cela avec l’intention d’insulter les femmes», «il y a des femmes dans mon parti», «j’ai moi-même une femme, des filles, une mère» ou encore les sempiternels «mes propos ont été mal interprétés».

Mais nous ne sommes pas dupes Monsieur Bhadain! Vous vous présentez comme l’alternance, la voix de la réforme, l’incarnation même du changement dans le paysage politique… Sauf que les propos que vous avez tenus, mardi soir, dans ce meeting sont venus nous rappeler de quelle école vous provenez. De celle qui traite des femmes journalistes de «fémel lisien», qui veulent «défoncer» la speaker de l’Assemblée «kot li kontan».

Nous n’avons pas la mémoire sélective. Nous avons aussi en tête l’épisode du micro pendant les élections de 2014 ou encore les paroles de l’ancien leader de l’opposition qui demandait à Nita Deerpalsing d’aller se trouver un mari.

Au final, Monsieur le leader du Reform Party, les paroles que vous avez prononcées démontrent clairement que vous ne valez pas mieux que ceux que vous critiquez. Quels changements comptez-vous apporter en cultivant le sexisme, en insinuant que les femmes, qui sont aussi vos électrices, sont des citoyennes de seconde classe ?

Vous dites vouloir 30 % de femmes dans votre parti, mais vos propos insinuent qu’elles valent moins que des hommes. C’est à se demander quand les Mauriciennes auront à la tête du pays des députés qui n’oublieront pas qu’elles représentent la moitié de la population !

Vous prêchez la bonne parole Monsieur Bhadain. Vous martelez que vous avez démissionné du Parlement pour apporter du changement. Bé mamzel la dir ou, bel bel dialog pa pou asé ! (Et c’est valable pour tout autre politicien !)