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The Trolled One

29 août 2018, 15:17

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En passant du «Special One» au «Happy One», José Mourinho disait avoir changé. Il n’en est rien. Plus le temps passe et plus il s’enferme dans une caricature de lui-même. À force de vouloir «troller» les gens, il est lui-même devenu aujourd’hui, malgré lui, «The Trolled One».

Celui dont on se moque. Celui dont les jours sont comptés et dont les bookies prennent un malin plaisir à afficher la cote pour le prochain limogeage, étant en tête du hit parade des managers qui seront virés cette saison. Surtout après avoir subi la pire défaite à domicile de son règne à United, dimanche, contre Tottenham (0-3).

Paddy Power s’engage même à payer ceux qui avaient misé avant 20 heures lundi soir pour un limogeage de Mourinho dès que la nouvelle sera entérinée… Zidane (5-2), Conte (5-1), Blanc (7-1), Pochettino (10-1) et Carrick (20-1) sont ses successeurs potentiels. Même si Ed Woodward a réitéré son soutien au Portugais et que le «board» de United n’envisage pas un changement aussi drastique. Pour le moment.

Après avoir adopté l’attitude du «Calm One» face aux médias, JM est redevenu lundi l’acteur-né qu’on avait découvert à Porto. Fiasco d’Old Trafford oblige. Brisant quelques codes mourinhiens au passage. Serrant ses joueurs à la fin du match, façon Klopp (qui s’était auto-baptisé «Normal One» pour «troller» Mou…) Toisant du regard le peuple d’Old Trafford tel un matador (à la Cantona !) puis l’applaudissant d’un air désabusé. Sa «Red Army» lui mange encore dans la main et ça lui a donné des ailes pour «troller» les journalistes quelques minutes plus tard, en conférence de presse. Vantant son palmarès et son passé pour demander du respect.

Le hic, c’est qu’il incarne le passé et qu’il est progressivement dépassé par la génération montante (Guardiola, Klopp, Pochettino). S’il ne dit plus «la meilleure équipe a perdu», il s’est permis d’avancer que son équipe n’a PAS perdu lundi contre Tottenham, «d’un point de vue stratégique et tactique» ! On croit rêver non ?

Ce type de «défense» du «Special One» peut faire sourire, mais la situation est alarmante. Le «park the bus system» et les victoires à la pyrrhus ne fonctionnent plus. À 55 ans, l’ex-»Special One» a besoin de se réinventer. Avec £ 370 millions investis dans United depuis son arrivée, il a eu plus d’argent que n’importe quel manager mancunien avant lui mais s’est royalement planté sur ses derniers choix (Sanchez, Lindelof, Bailly…). Même son vestiaire semble l’avoir lâché. Au rythme où vont les choses, il n’y a plus qu’à espérer un miracle…

José Mourinho a demandé du «respect» aux journalistes lors de la conférence de presse d’après-match par rapport à ses trois titres en Premier League.